Emmanuel Macron : le FN, “un parti qui salit la République”
Samedi, l'ex-ministre de l'Économie Emmanuel Macron a déclaré ne pas vouloir que le FN, "un parti qui salit la République", accède au second tour de la présidentielle de 2017 et des suivantes.
En attendant de connaître sa décision sur sa possible participation à la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron vient de se prononcer sur le parti qu’il ne souhait pas voir au scrutin : le Front national (FN), qui a pourtant déjà accédé au second tour d’une élection présidentielle en 2002.
Samedi à Paris, à l’occasion d’un rassemblement des animateurs de son mouvement En Marche !, l’ex-ministre de l’Économie a déploré qu’aucun enseignement, au sein de la classe politique, n’ait été tiré de cette mémorable opposition entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen : “Nous n’avons rien fait depuis le 21 avril 2002, nous avons donné des leçons de morale au pays, nous n’avons tiré aucune leçon pour nous-mêmes”.
FN : Macron ne veut pas qu’il ait le “monopole” d’une “colère”
Sur la question, M. Macron estime qu’il y a, “d’une part, les somnambules, celles et ceux qui continuent à marcher dans la nuit, qui parlent dans le vide, et ne voient rien de ce qui se passe autour d’eux, et puis de l’autre, les cyniques, qui savent, et qui s’accommodent de cette vilaine affaire”.
Et de poursuivre : “Je ne veux pas, je ne peux pas accepter que, dans mon pays, les symboles de notre histoire commune puissent diviser la société, parce qu’on les a laissés en quelque sorte se faire prendre par le FN. Je ne veux pas que, dans mon pays, une colère, qui est parfois justifiée, devienne le monopole d’un parti qui salit la République”.
Présidentielle 2017 : une réponse au plus tard en janvier
L’ancien ministre a donc appelé ses troupes à faire ce qui n’a vraisemblablement pas été fait jusqu’ici : “Dans cette bataille, maintenant, il y a les engagés, celles et ceux qui doivent prendre la relève, c’est vous !” Il a de même affirmé qu’il sera “aussi pleinement engagé”.
“Aucun républicain ne peut s’habituer à la présence d’un candidat d’extrême droite au second tour à chaque élection présidentielle”. Emmanuel Macron entend désormais communiquer sur son éventuelle candidature au plus tard en janvier prochain.