Embargo contre Cuba : Trump l’aurait enfreint en 1998
Une enquête récemment publiée par le magazine "Newsweek" accuse le candidat à la Maison-Blanche Donald Trump d'avoir enfreint l'embargo contre Cuba en 1998.
C’est en 1962 que les États-Unis choisissent de mettre en place un embargo contre Cuba, soit une rupture à la fois économique, commerciale et financière entre Washington et La Havane décidé en conséquence de nationalisations expropriant des compagnies américaines.
Un embargo que le milliardaire américain et candidat à la Maison-Blanche Donald Trump n’aurait cependant pas respecté il y a de cela une quinzaine d’années. Le magazine Newsweek publie ainsi une enquête accusant le politique d’avoir, via son groupe immobilier, fait des affaires avec Cuba en 1998.
Trump aurait dépensé 68.000 dollars à Cuba en 1998
Plus précisément, cette somme a supposément été utilisée par des responsables des hôtels et casinos Trump à l’occasion d’un voyage effectué à Cuba. Des dizaines de milliers de dollars auraient transité par une société de conseil, Seven Arrows Investment and Development Corp, afin de les présenter tels des œuvres caritatives et ainsi passer outre l’interdiction de faire des dépenses sur l’île. L’objectif apparent de la manœuvre était de permettre une implantation du groupe à Cuba.
Le Monde rappelle cependant que le 15 novembre 1999, le même Donald Trump avait déclaré en face de la Cuban American National Foundation qu’il ne foulerait le sol de Cuba qu’une fois que le pays aura retrouvé la liberté.
Read our latest cover story: Donald Trump's company violated the US-Cuban embargo in 1998 https://t.co/goW637z0Hc pic.twitter.com/OiOqT6ThVa
— Newsweek (@Newsweek) September 29, 2016
Sa directrice de campagne confirme à demi-mot
Sur la chaîne ABC, la directrice de campagne du candidat républicain Kellyanne Conway a semblé reconnaître le viol de l’embargo : “Selon l’article, je comprends qu’ils ont dépensé l’argent en 1998”. Elle a néanmoins affirmé que Donald Trump “avait décidé de ne pas investir là-bas” et qu’il demeurait “très critique” à l’encontre de Cuba et de sa politique.
Jeudi, la rivale de Donald Trump à la course à l’investiture américaine Hillary Clinton est quant à elle apparue plus convaincue de la véracité de l’enquête : “Il a placé ses intérêts personnels et professionnels au-dessus des lois, des valeurs et de la politique des États-Unis”.