Les effets du cannabis, objet d’un rapport de synthèse américain
L’Académie américaine des sciences a épluché 10.000 articles publiés depuis 1999 et dresse un bilan de ses dangers, mais aussi de ses bienfaits.
Le 12 janvier dernier, l’Académie américaine des sciences a publié une synthèse de plus de 10.000 résultats de travaux effectués depuis 1999 sur le cannabis. Résultat, une centaine de conclusions sur les risques, mais aussi bénéfices en matière de thérapie.
Le Dr Marie McCormick qui dirige le comité de 17 experts, relève l’intérêt actuel de ce rapport, car “Ces dernières années, la situation quant à l’usage de la marijuana a changé rapidement avec un nombre grandissant d’États (américains) légalisant sa consommation pour traiter certaines pathologies, mais aussi pour un usage récréatif”.
Une efficacité sur certaines douleurs chroniques
Du côté des bienfaits, le comité observe que le cannabis est efficace chez les adultes, en ce qui concerne la sclérose en plaques. Autre cas dans lequel il se révèle positif avec la diminution des vomissements pour les malades qui suivent une chimiothérapie.
En outre, contrairement à la consommation de tabac, les études passées au crible ne lient pas celle du cannabis à un risque plus grand au cancer. Du côté du lien entre le fumer pendant la grossesse et un poids plus faible du nourrisson, il n’est pas encore clairement établi. Pas plus que celui qui induit un plus grand risque de survenance de crise cardiaque.
Mais de potentielles conséquences psychiatriques et neurologiques
En revanche, “l’usage de cette drogue augmente vraisemblablement les risques de développer des troubles de l’anxiété, la schizophrénie ou un autre type de psychose et à un moindre degré une dépression”, indiquent les auteurs du rapport. Mais chez certaines personnes déjà schizophrènes, le cannabis pourrait améliorer à la fois mémoire et apprentissage. En cas de troubles bipolaires déjà existants, sa consommation est susceptible de les aggraver. Et les études notent une augmentation des pensées liées au suicide.
En ce qui concerne, parmi les adolescents et jeunes adultes, un éventuel déclassement ou des difficultés dans les relations sociales, les études n’ont jusqu’alors pas apporté assez de preuves.