Edward Snowden accepterait la prison pour rentrer aux USA
L'ex-consultant de la NSA a fait savoir sur la BBC qu'il acceptait l'idée être emprisonné si cette condamnation pouvait lui permettre de rentrer aux États-Unis.
Edward Snowden, ancien consultant de la NSA par qui le scandale des surveillances américaines avait été révélé il y a de cela deux ans, a déclaré dans une récente interview accordée à la BBC qu’il avait proposé au gouvernement des États-Unis de retourner au pays de l’Oncle Sam, et ce en dépit des conséquences qui l’y attendraient.
En ajoutant que la décision de le faire revenir ou pas appartient désormais aux États-Unis, et qu’il est préparé à séjourner en prison en cas de réponse favorable. Le Guardian, qui est parvenu à mettre la main sur l’entretien complet, rapporte que l’informaticien de 32 ans avait “offert au gouvernement à plusieurs reprises d’aller en prison”, sans pour autant avoir obtenu un retour formel : “Pour le moment, ils ont dit qu’ils ne me tortureraient pas, ce qui est un bon début. Mais on n’est pas allés beaucoup plus loin.”
États-Unis : Edward Snowden a proposé son retour en échange d’une peine de prison
Edward Snowden n’est cependant pas prêt à tout accepter : “Je refuserais de jouer un rôle dissuasif auprès de personnes cherchant à agir correctement dans des situations compliquées.” Et l’ancien dirigeant de la NSA Michael Hayden de pressentir pour sa part un macabre futur pour l’ex-employé de la CIA : “Si vous me demandez mon avis, il mourra à Moscou. Il ne rentrera pas chez lui.”
Ses employeurs sont des milliards
Fin septembre, Edward Snowden signait son arrivée sur le réseau social Twitter, avec comme premier gazouillis “M’entendez-vous maintenant ?”. Assez actif depuis lors, il n’est abonné qu’à un seul compte, celui de la NSA. Ses abonnés se comptent quant à eux en plusieurs centaines de milliers (le chiffre actuel étant de 1,37 millions de “followers”). Son profil affiche le message de présentation suivant : “Je travaillais pour le gouvernement. Je travaille désormais pour le public.”, et l’homme s’y présente de même comme le directeur de la fondation Freedom of the Press.