Tribune de Nicolas Sarkozy : la comparaison qui irrite la gauche
Nicolas Sarkozy s'exprime dans une tribune publiée dans Le Figaro. Et fait une comparaison qui indigne la gauche.
“Ce que je veux dire aux Français”. C’est par ce titre que commence la tribune que l’ancien chef de l’Etat a publiée hier soir dans Le Figaro. Solennellement, il indique : “Je crois qu’il est aujourd’hui de mon devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c’est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent”. Nicolas Sarkozy revient sur les affaires dont il est l’objet et joue la carte du complot politique.
A l’instar de son avocat Thierry Herzog, il accuse à demi-mots le pouvoir en place quand il évoque les écoutes téléphoniques dont il fut l’objet : “L’ensemble fait l’objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui sont les destinataires !”. Et ironise sur la ministre de la Justice, qui “n’était pas au courant, malgré tous les rapports qu’elle a demandés et reçus”, et sur le ministre de l’Intérieur, “pas au courant, malgré les dizaines de policiers affectés à ma seule situation”.
Quid de son retour en politique ? Nicolas Sarkozy balaie l’idée du revers de la plume : “Contrairement à ce qui s’écrit quotidiennement, je n’éprouve nul désir de m’impliquer aujourd’hui dans la vie politique de notre pays. Enfin, à tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu’ils soient assurés que la meilleure façon de l’éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement… au fond comme un citoyen normal !”.
Nicolas Sarkozy fait référence à la Stasi, et indigne la gauche
Mais ce qui fait réellement débat au lendemain de la publication de cette tribune, c’est cette comparaison entre les écoutes et les méthodes de la police de l’ex-RDA : “Vous lisez bien. Ce n’est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l’Allemagne de l’Est et les activités de la Stasi. Il ne s’agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l’endroit de ses opposants. Il s’agit de la France”.
En déplacement, François Hollande a réagi et précisé que “toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable”. Jean-Marc Ayrault, quant à lui, “rappelle solennellement que la France est un État de droit. La liberté y est respectée. La loi est la même pour tous. Elle doit être respectée par tous”. Enfin Michel Sapin ironise : “Comme à son habitude, il veut faire croire qu’il est une victime alors qu’il est aujourd’hui soupçonné d’être un coupable”. Invité ce matin d’iTélé, il dénonce un “coup d’État verbal contre les institutions à la Berlusconi“.