Ebola : le virus se répand
Le virus Ebola, qui a déjà fait 135 morts en Afrique de l’Ouest ces deux derniers mois, pourrait se répandre à toute la région.
Jusqu’ici, 87% des victimes du virus ont été enregistrées en Guinée, les autres au Libéria et en Sierra Leone.
La semaine passée, le nombre total de cas suspects ou avérés est passé de 194 à 236 en trois jours. Alors qu’il n’existe actuellement aucun traitement à cette maladie, mortelle dans la plupart des cas, une étude britannique a révélé vendredi que le virus proviendrait d’une nouvelle souche, jusqu’ici inconnue des scientifiques.
Une fièvre hémorragique foudroyante
Le virus, identifié pour la première fois en 1976, s’attaque à l’humain et aux autres primates, en étant transmis par la chauve-souris. L’homme est généralement contaminé en mangeant une chauve-souris, porteuse saine du virus, ou en entrant en contact avec un singe lui-même préalablement infecté.
La maladie se propage ensuite chez les humains par contact direct avec des liquides organiques d’une personne infectée, vivante ou morte. Dans certaines régions africaines, les rituels funéraires ont souvent favorisé la propagation du virus.
Le personnel soignant et hospitalier est également extrêmement exposé aux risques d’infection.
Aucun traitement
Il n’existe actuellement aucun traitement curatif de la maladie. Dans ce cas précis, son évolution a entraîné un taux de mortalité aujourd’hui établi à 86% des cas.
Depuis deux mois, les malades sont ainsi placés en quarantaine, afin d’endiguer l’épidémie, et, dans de nombreux cas, les cérémonies de funérailles des victimes ont été interdites.
Ces dernières semaines, des examens médicaux ont été effectués au Mali et au Ghana, se révélant tous négatifs. Les gouvernements de la région ont néanmoins restreint les vols, fermé certaines frontières, et imposé des tests médicaux dans certains aéroports pour tenter de contrer la propagation.
Le 8 avril, l’Organisation Mondiale de la Santé avait estimé que l’épidémie pourrait encore durer de deux à quatre mois.