Ebola : des cadavres infectieux pourrissent dans les rues en Sierra Leone
L'épidémie qui sévit depuis 6 mois en Afrique de l'Ouest est la plus macabre que l'histoire ait connu depuis l'apparition du virus en 1976
En 6 mois, le virus Ebola qui se propage à travers l’Afrique de l’Ouest a fait plus de victimes que toutes les précédentes épidémies depuis son apparition en 1976.
Le dernier bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé, publié le 28 août, fait en effet état de 1.552 décès sur 3.069 cas avérés depuis l’hiver. Pire, alors que l’épidémie semble actuellement impossible à contenir, et que le nombre de cas ne cesse de croître, son expansion semble totalement exponentielle : 40% des cas recensés se sont en effet déclarés au mois d’août 2014.
Ebola : l’épidémie se poursuit
Le 29 août, le Sénégal est devenu le 5ème pays de la région à rapporter un cas avéré, après le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée Conakry et le Nigeria. Alors que l’OMS a déclaré le 8 août qu’il s’agissait de faire de l’épidémie une “urgence de santé publique mondiale”, il apparaît que les moyens affectés à la prise en charge du virus dans les pays infectés restent totalement insuffisants, provoquant une expansion fulgurante de la maladie.
Manque de place dans les centres de soins
Faute de places dans les centres de soins de Sierra Leone et du Liberia, les malades continuent en effet à mourir au sein de leur communauté, multipliant ainsi les risques de contagion. Le virus, contre lequel il n’existe toujours aucun traitement ni vaccin, se propage en effet essentiellement par contact avec des fluides corporels, d’où la nécessité d’isoler totalement malades et cadavres pour parvenir à endiguer l’épidémie. Or, l’OMS rappelle qu’actuellement, des cadavres hautement infectieux pourrissent dans les rues de Sierra Leone. A Monrovia, capitale du Liberia, la capacité du crématorium est également totalement dépassée.
Alors que les mesures sanitaires de base peinent jusqu’ici à se mettre en place, l’OMS estime aujourd’hui qu’il faudra sans doute plus de 6 mois pour venir à bout de l’épidémie, et que 20.000 personnes pourraient d’ici là être infectées.