Ebola : 3,4 milliards de dollars pour aider les pays touchés
Les trois pays les plus touchés par le virus Ebola, la Sierra Leone, le Liberia, et la Guinée, viennent de se voir promettre 3,4 milliards de dollars. Une somme attendue pour contribuer au redressement de leurs économies respectives et ne pas baisser la garde.
La Sierra Leone, la Guinée et le Liberia s’attendaient à une aide de 3,2 milliards de dollars, elle devrait finalement être plus conséquente de 200 millions. Helen Clark, administratrice du Programme des Nations unies pour le développement, a ainsi promis une aide de 3,4 milliards de dollars aux trois pays les plus touchés par le virus Ebola.
Une somme dont l’objectif est de contribuer notablement au redressement de l’économie de ces trois nations, en sachant que le montant total de l’aide accordée est désormais de 5,18 milliards. Au terme d’une conférence de donateurs donnée au siège de l’ONU, Mme Clark a parlé d’un résultat “très encourageant” et a même évoqué “un départ prometteur” quant à “l’effort de redressement” délivré par ces pays.
Sierra Leone, Guinée, Liberia : 3,4 milliards de dollars pour se remettre d’Ebola
Si ces 3,4 milliards de dollars sont destinés à financer des projets nationaux de redressement, 4 autres milliards sont nécessaires à la réalisation de projets à échelle régionale. Dans tous les cas, il devrait notamment être question d’assurer, sur une durée minimale de 2 ans, une sécurité sanitaire renforcée pour les populations.
Le danger de baisser la garde
L’AFP nous rappelle que depuis fin 2013, l’épidémie d’Ebola a causé la mort de 11 200 personnes, et ce quasi-exclusivement dans les trois pays mentionnés plus haut. Et en dépit d’une menace apparemment diminuée, les présidents de ces nations souhaitent maintenir la vigilance de tout un chacun à un niveau élevé. Ernest Bai Koroma, président de la Sierra Leone, a ainsi déclaré : “Nous savons que l’humanité a parfois une capacité d’attention limitée et qu’elle veut tourner la page parce que la menace d’Ebola semble finie. Non, la menace demeurera tant que nous n’aurons pas reconstruit le système de santé que l’épidémie a démoli […] et ranimé le secteur privé qu’elle a asphyxié.” Pour la présidente du Liberia Ellen Johnson-Sirleaf, il est indispensable de “revenir aux progrès qui prévalaient avant le traumatisme d’Ebola”. Le dirigeant guinéen, Alpha Condé, a pour sa part axé son discours sur la “nécessité d’un plan Marshall de relance” et la suggestion d’une annulation de la dette extérieure de la Sierra Leone, du Liberia et de la Guinée.