Ebola : 2 vaccins sont actuellement testés en Afrique de l’Ouest
L'OMS a annoncé une grande phase de test du vaccin contre Ebola en Afrique de l'Ouest.
“On se souviendra de 2014 comme l’année où le virus Ebola a défié l’humanité (…), mais je crois que 2015 restera celle où l’humanité a utilisé ses meilleurs esprits scientifiques pour le combattre.” Tels sont les voeux du Docteur Marie-Paule Kieny, la directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette semaine, elle a annoncé que des essais cliniques de deux vaccins contre Ebola allaient être effectués à grande échelle en Afrique de l’Ouest à partir de la fin du mois de janvier. On connaîtra les 1ers résultats dans environ 6 mois. Les vaccins sont produits par les laboratoires Merck et GlaxoSmithKline (GSK).
2 vaccins testés en Afrique
Les 2 vaccins sont basés sur le même antigène viral qui permet au corps de fabriquer des anticorps pour empêcher le développement du virus Ebola et de produire des lymphocytes, qui permettent de détruire le virus.
Les vaccins diffèrent sur le vecteur qu’il contient qui sert à transporter les fragments du virus. GSK utilise un adénovirus de chimpanzé, tandis que Merck se sert d’un virus touchant les animaux d’élevage. Le vaccin de Merck pourrait s’avérer plus efficace mais également avec plus d’effets indésirables.
Des milliers de personnes recevront le vaccin
3 stratégies ont été mises en place pour tester ces deux vaccins :
- Au Libéria : 9000 patients seront divisés en 3 groupes. Le 1er recevra le vaccin de Merck, le 2nd celui de GSK, le troisième aucun des deux.
- En Sierra-Leone : 6000 personnes recevront le vaccin. Mais certains personnes auront une plus forte quantité que d’autres. On saura alors l’efficacité du vaccin si le 1er groupe présente moins d’infections que le 2nd.
- En Guinée, toutes les personnes atteintes seront vaccinés, mais la stratégie sera différente, puisque l’entourage sera également vacciné, mais certains plus que d’autres, là encore pour tester l’efficacité.
Mais il faut garder en tête qu’il s’agit de tests et non de vaccins confirmés : Les patients “ne doivent pas être amenés à penser qu’ils sont traités ou qu’ils sont protégés alors que ce n’est pas le cas”, estime le Docteur Bertrand Draguez, directeur médical de MSF.
Selon le dernier décompte officiel de l’OMS, le virus Ebola a fait 8429 personnes sur 21.296 malades.