Durex pour la création d’une émoticône “préservatif”
Le fabricant de contraceptifs masculins Durex appelle à la création d'une émoticône "préservatif", dans le but supposé de dédramatiser l'utilisation de moyens de protection contre des maladies sexuellement transmissibles.
Pour qui ne souhaite pas faire l’usage de mots pour traduire l’intention d’un acte sexuel prochain, des émoticônes (ou emoji) existent afin de faire plus ou moins passer le message au travers de SMS. Le fabricant de contraceptifs masculins Durex s’est cependant aperçu qu’il n’existait pas encore d’émoticône “préservatif” pour ces sextos.
Un constat l’ayant amené à lancer une campagne visant à prendre place sur les réseaux sociaux. Dans son spot vidéo, Durex affiche différentes combinaisons d’émoticônes censées faire comprendre à l’interlocuteur(-trice) d’une conversation le message caché derrière, par exemple, un coquillage ajouté à un hot-dog. Et pour que ce fameux émoticône “préservatif” voie le jour et réduise le recours à ces associations pas forcément très lisibles, le fabricant demande la participation de chaque internaute.
#CondomEmoji : Durex lance une campagne pour la création d’une émoticône “préservatif”
Chaque personne pouvant avoir accès à la plate-forme Twitter est donc appelée à gazouiller le mot-dièse #CondomEmoji, dans le but espéré par Durex que “les personnes intelligentes qui créent les émoticônes officielles voient ce que tout le monde souhaite”. Nos confrères de Francetv info déplorent cependant que cette campagne ne cible pas également l’instauration d’une émoticône “préservatif féminin”.
Seuls quatre étudiants français sur dix se protègent automatiquement
Rappelons que la décision finale en reviendra à l’Unicode Consortium, organisme chargé de contrôler et de valider les émoticônes proposées. Et sachant que l’emoji “doigt d’honneur” figure depuis le mois dernier dans le clavier virtuel d’Apple, la demande de Durex, bien plus politiquement correcte, a vraisemblablement de grandes chances d’aboutir. Sa campagne revêt en tout cas un sens certain ne serait-ce qu’au niveau hexagonal, une étude parue l’année dernière ayant en effet indiqué que l’usage du préservatif chez les étudiants français est automatique pour seulement 40% d’entre eux. Trois garçons sur dix et quatre filles sur dix n’utiliseraient quant à eux jamais ce moyen de contraception.