Une semaine de crise à l’UMP
C'est une semaine compliquée qui se termine pour l'UMP, entre révélations des abus financiers, dette abyssale et cambriolage.
Depuis une semaine, c’est une révélation par jour qui est faite par le site Mediapart au sujet des cadres de l’UMP. On apprend par exemple que Rachida Dati ne réglerait pas elle-même ses factures téléphoniques, s’élevant à plusieurs milliers d’euros, et que Jean-François Copé, qui a quitté la tête du parti, a permis à sa femme d’être salariée de l’Assemblée Nationale, emploi qu’elle n’exercerait pas.
Désirant d’en finir avec ce déballage, pas toujours fondé, comme l’a prouvé Xavier Bertrand, en fournissant à la presse la facture de ses dernières vacances, qu’il a régulièrement réglée lui-même, Luc Chatel a annoncé aujourd’hui qu’une enquête interne serait diligentée pour débusquer “la taupe” à l’origine des rumeurs.
L’UMP confrontée à une véritable crise interne
Mardi, l’UMP a également du affronter la réalité de ses finances : le parti accuse une dette de 74 millions d’euros, creusée au fil des dernières années. Les trois anciens premiers ministres, que sont Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, qui constitue le triumvirat dirigeant et intérimaire, sont d’accord pour un plan d’économie et de résorption jusqu’en 2017. Mais le parti créé par Jacques Chirac en 2002 aura besoin d’argent pour la campagne présidentielle de 2017, peut-être briguée par Nicolas Sarkozy.
Enfin, dans un contexte déjà très tendu, c’est une armoire du bureau du directeur des services des adhésions qui a été forcée au tournevis et visitée. Aucune plainte n’a été déposée, mais le responsable de l’UMP à la certitude d’avoir été fouillé, et que des documents relatifs aux adhérents ont été dérobés.