Dunkerque : il passe six jours avec son dentier coincé dans la gorge
Malgré les affirmation de ses proches, les internes de l'hôpital n'ont pas voulu croire que l'octogénaire avait avalé son dentier. Il se trouve aujourd'hui dans un état grave.
L’information pourrait prêter à sourire si l’homme dont il est question ici n’était pas aujourd’hui dans un état grave. Le 14 août dernier, Roland Marissael avale de travers pendant un déjeuner entre amis.
Il faudra attendre plusieurs jours pour le personnel soignant finisse par se rendre compte qu’il avait avalé son dentier.
De Cambrai à Dunkerque, l’erreur de diagnostic
Pris en charge dans un premier temps à Cambrai par le service des urgences, l’homme est renvoyé chez lui, les médecins ne diagnostiquant qu’une fausse route et même, un Alzheimer précoce. Mais dans la soirée, sa femme se rend compte que le dentier de son mari a disparu, ainsi que ses difficultés à respirer.
Retour à l’hôpital donc, mais cette fois à Dunkerque. Si la famille de l’octogénaire précise d’emblée que ce fameux a dû être avalé, le personnel soignant ne prend pas la peine d’effectuer une radio de la gorge, pourtant réclamée par les proches. Des enfants qui indiquent : “Dès son arrivée, nous avons signalé au personnel des urgences qu’il avait sûrement avalé son dentier et tous les jours, nous l’avons répété aux internes. Mais on ne nous a pas pris au sérieux”.
Opéré en urgence 6 jours plus tard
Ce n’est que 6 jours après l’incident que la radio est décidée par un médecin. Le dentier est bien présent, sur les radios et dans la gorge. L’homme âgé de 86 ans est opéré d’urgence, mais son état se dégrade. “Il est intubé, perfusé, ventilé, ses poumons ne fonctionnent plus. On nous a dit que c’était la fin”, déplore un membre de la famille.
Le Centre hospitalier de Dunkerque a indiqué à nos confrères de La Voix du Nord : “Une enquête interne va être menée dès aujourd’hui (mardi) et les comportements inacceptables vont être repris”. Les proches de M. Marissael avaient pointé des “comportements et des propos inacceptables de la part de certains soignants envers eux et la victime”. L’hôpital précise en outre : “Pour l’heure, nous ne pouvons pas parler de manquement de soins ou de négligence”, et assure “mettre actuellement tout en oeuvre pour que Roland s’en sorte”.