Drone européen Neuron : Vol réussi pour l’avion sans pilote
Ce drone militaire européen qui se nomme Neuron a décollé ce samedi aux alentours de 8h20 à Istres. Ce premier avion de combat sans pilote a totalement réussi son vol. L’appareil a été conçu par Dassault Aviation.
Ce drone militaire Neuron a effectué un vol d’une vingtaine de minutes. Cet appareil a également réussi avec brio tous les tests, ce qui montre la fiabilité du concept et la maîtrise des commandes. Pour effectuer ce vol, la météo devait être parfaite, mais un léger vent a été observé. Toutes les précautions avaient été prises, car ce modèle est le seul, il fallait donc en prendre soin. Même si la météo n’était pas celle escomptée, Neuron a parfaitement relevé le défi. En Europe, c’est la première fois qu’un démonstrateur technologique de grande taille est conçu. Les chasseurs européens actuels seront remplacés dans plusieurs décennies (d’ici 2030) par cet appareil. Selon le directeur général de Dassault Aviation, Éric Trappier, il est important « de conserver et enrichir nos compétences, pour être capable de maîtriser ce futur programme ». Désormais, la société souhaite passer à la deuxième étape qui consiste à « développer un démonstrateur non plus uniquement technologique, mais technico opérationnel ».
D’autres tests à prévoir
C’est l’ancienne ministre de la Défense, Michèle Alliot Marie, qui a lancé en 2003 le programme de ce drone. En 2006, c’est la société Dassault Aviation qui a été en charge de concrétiser ce concept. Le travail a également été effectué en partenariat avec plusieurs industriels européens, ils ont été choisis notamment pour leur compétence dans ce secteur. Un budget avait été prévu, 400 millions d’euros, et il a été respecté. L’objectif de l’Europe est de rester dans la course pour ne pas laisser les États-Unis prendre leur envol dans ce domaine. Les USA disposent d’une somme considérable, 10 milliards de dollars, mais la France est pour l’instant le seul pays qui a pu réussir le vol d’un drone de ce type.
Le drone Neuron a encore du travail puisque ce vol était en réalité le premier d’une longue série. Il doit encore en effectuer une vingtaine en Italie et en Suède et environ 80 sur le sol français. Les essais chez nous seront réalisés jusqu’en 2014, il partira ensuite à l’aventure pour effectuer d’autres tests concernant la mesure de furtivité ou les tirs.