Drogue du violeur : bientôt un vernis à ongles pour la détecter
Une start-up de Caroline du Nord (Etats-Unis) a mis au point un vernis à ongles capable de détecter la drogue du violeur dans un verre.
Dans le quotidien anglais Daily Mail, qui annonçait la nouvelle, les lecteurs ont pu lire : “Bientôt, une manucure pourra vous sauver la vie”. Sans aller jusqu’à cet extrême, l’invention de 4 diplômés en ingénierie des matériaux pourrait au moins éviter de sordides faits divers de viols.
En effet, ils ont ni plus ni moins mis au point un vernis à ongles capable de détecter la présence de substances telles que le GHB, le Rohypnol ou encore le Xanax. L’invention mise au point dans les locaux de leur start-up, Undercover Colors, est très simple à mettre en oeuvre : il suffit à la femme qui en a orné ses ongles de mettre un doigt en contact avec la boisson contenue dans son verre pour constater un éventuel changement de couleur du vernis. Si celle-ci est modifiée, elle est bien en présence d’une substance dangereuse.
Vernis Vs. drogue du violeur : 100.000 dollars de fonds déjà levés
100.000 dollars ont déjà été trouvés par la start-up nord-américaine, et une page de donation continue d’en récolter. De l’argent est encore nécessaire pour commercialiser leur invention. Quoi qu’il en soit, l’initiative mérite le soutien. Car dans 25% des agressions sexuelles, de telles drogues interviennent. Les créateurs du vernis expliquent : “Grâce à ce vernis à ongles nous espérons dissuader les éventuels agresseurs de passer à l’acte, parce qu’ils ne pourront plus droguer leurs victimes en toute impunité. Nous voulons que la peur change de camps, et qu’elle passe de celui des victimes à celui des agresseurs”.
Il y a quelques semaines, un chercheur, David Wilson, avait également inventé un objet préventif : le Personal Drink ID, qui consiste en une boîte dans laquelle quelques gouttes de boisson sont analysées. Si une drogue quelconque est présente, une diode lumineuse en avertit alors son utilisatrice.
Cependant, des voix féministes s’élèvent déjà, qui dénoncent le fait que ce sont aux femmes de se prémunir elles-mêmes de la potentialité d’un viol.