Drogue et alcool de plus en plus répandus au travail
De plus en plus de travailleurs français sont concernés par les conduites addictives sur leur lieu de travail.
Les travailleurs français sont de plus en plus nombreux à emmener leurs addictions avec eux au travail. Selon un parterre de spécialistes réuni ce mardi 6 décembre à Paris pour la 2e journée nationale de prévention des conduites addictives en milieu professionnel, les conduites addictives telles que la consommation d’alcool ou de drogues illicites sont de plus en plus répandues sur les lieux de travail des Français.
20 millions de personnes concernées
Lors de ce cycle de conférences données à l’UIC-P Espaces Congrès de Paris 15, Danièle Jourdain Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Midelca) a précisé que les conduites addictives au travail concernent « Plus de 20 millions de personnes, salariés, agents de la fonction publique, CDI comme CDD, et populations précaires, mais aussi personnes à la recherche d’emploi ».
L’alcool reste le « problème majeur » en matière de conduite additive au travail, mais les drogues comme le cannabis, la cocaïne, ou encore l’héroïne et les amphétamines sont également très présentes. La prise de médicaments antidépresseurs et analgésiques est également fréquente.
Tous les corps de métier touchés
Pour les spécialistes, ces conduites addictives à risque visent avant tout à répondre au stress au travail, mais agilement à améliorer ses performances. Le dopage professionnel existe donc bel et bien.
L’addiction sur le lieu de travail concerne tous les corps de métier. Selon une étude de 2015 de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 91 % de dirigeants, encadrants et personnels RH et 95 % des représentants du personnel déclarent que des salariés de leurs structures consomment « au moins un produit psychoactif ».