Donald Trump, un pragmatique “avant d’être un idéologue” pour André Bercoff
Le journaliste André Bercoff, seul membre de la presse française à avoir suivi Donald Trump de près durant sa campagne, affirme qu'"il n’est vraiment pas nécessaire d’avoir peur" du nouveau président des États-Unis.
On peut supposer que les commentaires n’auraient peut-être pas été aussi nombreux si Hillary Clinton avait accédé au pouvoir en lieu et place de son rival. Donald Trump est donc le vainqueur de la course à l’investiture américaine, une élection qui soulève depuis doutes et méfiances à l’étranger.
Parmi toutes les paroles émises suite aux résultats des votes, celle du journaliste et écrivain André Bercoff apparaît comme particulièrement pertinente, du fait qu’il s’agit du seul membre de la presse français à avoir suivi de près la campagne du candidat républicain.
André Bercoff : “pas vraiment nécessaire d’avoir peur de Donald Trump”
Dans des propos rapportés par La Voix du Nord, André Bercoff se veut tout d’abord rassurant de manière globale : “Il n’est vraiment pas nécessaire d’avoir peur de Donald Trump. Encore une fois, dans cette campagne, on a livré des polaroids sur ce personnage. Trump est dépeint comme un extrémiste. Il s’agit avant tout d’un négociateur dans le sens ‘business’ du terme. Avant d’être un idéologue, Donald Trump est un pragmatique.”
Avant de quasiment confirmer la construction d’un mur avec le Mexique : “Ce mur sera probablement construit. Mais le nouveau président le financera avec des fonds américains. Le reste, c’est du buzz ! Trump fonctionne en joueur de poker. Il agit, mais en beaucoup plus modéré que son discours.”
“Ce qui qui arrive en Amérique peut également atteindre l’Europe”
Pour André Bercoff, l’élection de Donald Trump témoigne d’une erreur d’appréciation d’une certaine sphère. : “Cette victoire traduit avant tout à quel point le milieu mediatico-politico-financier s’est trompé. Aux États-Unis comme en Europe. Par le biais de plans de licenciements majeurs, les élites mondialisées ont mis en difficulté des masses de personnes. Des gens tombés dans le déclassement, la difficulté sociale ou ayant perdu leur protection sociale. Donald Trump a su leur parler.”
Et le Vieux Continent ne serait, selon le journaliste, pas à l’abri de connaître pareille situation un jour prochain : “Ce qui arrive en Amérique peut également atteindre l’Europe. Le retour du bâton contre les élites.”