Donald Trump favorable au rétablissement de la torture
A la télévision, le nouveau président s'est dit convaincu de l'efficacité de la simulation de noyade, tout en laissant au Pentagone et à la CIA la décision de la rétablir.
Le nouveau président a affirmé à l’antenne de ABC News, comme il l’avait déjà fait lors de sa campagne, qu’il soutenait le retour de la torture, et plus précisément de la simulation de noyade.
Trump : “Il faut combattre le feu par le feu”
Cette technique, Donald Trump se dit convaincu de son efficacité dans le cadre de l’interrogatoire d’un prisonnier. Elle a été utilisée sous la présidence de George Bush, puis interdite par l’administration Obama. Comment justifie-t-il sa pratique ? “Quand l’Etat islamique fait des choses que personne n’a faites depuis le Moyen-Âge, est-ce que je peux m’opposer à la simulation de noyade ? Il faut combattre le feu par le feu”.
Pour autant, il laisse soin à d’autres de se prononcer sur l’éventualité de son rétablissement : “Je m’en remets au chef de la CIA Mike Pompeo et au ministre de la Défense James Mattis et à mon équipe. S’ils n’en veulent pas, ça me va. S’ils la veulent, alors je travaillerai à cela. Je veux faire tout ce qui est possible, en restant dans les frontières de la légalité”.
Pour le Pentagone, c’est “non”
Pour le secrétaire à la Défense le général James Mattis, de telles pratiques d’“interrogatoires forcés” ne sont d’aucune efficacité. Il oppose au contraire : “Donnez-moi un paquet de cigarettes et quelques bières, et j’obtiendrai de meilleurs résultats qu’avec la torture”.
Mais du côté de la CIA et de son nouveau directeur Mike Pompeo, la position est également négative, quoique. Il y a quelques jours, alors qu’une élue lui demandait ce qu’il ferait si le président lui donnait l’ordre d’un tel rétablissement, il avait répondu : “Absolument pas. Je ne peux pas imaginer une telle demande du président”. Alors que sous George Bush, il avait défendu le programme des prisons secrètes alors qu’il siégeait au Congrès.
Mercredi, via Twitter, le toujours influent républicain John McCain prévenait : “Le président peut signer tous les décrets qu’il veut, la loi est la loi, la torture ne sera pas rétablie”.