Don du sang des homosexuels : oui, mais…
Depuis dimanche, il et de nouveau possible pour les personnes homosexuelles de faire don de leur sang en France. Elles doivent pour cela se soumettre à plusieurs conditions.
L’annonce avait été rendue officielle en novembre dernier : les homosexuels allait pouvoir, d’ici quelques mois, faire don de leur sang après en avoir été défendu depuis 1983 (en raison du risque de propagation du sida). Si des associations avaient alors salué la nouvelle, elles auront dans le même temps dénoncé les conditions requises pour que ces hommes puissent se livrer à un don du sang.
Il va ainsi être question, pour le volontaire, de remplir un questionnaire qui ne va plus être porté sur l’orientation sexuelle du donneur mais sur les risques liés à ses pratiques sexuelles. Auprès de nos confrères de France Info, le docteur et responsable des transfusions à l’Établissement Français du Sang François Charpentier explique que l’“on va interroger le candidat au don sur ses conduites à risque. On considère que la situation de multi-partenariats est une situation à risque, qui génère une contre-indication temporaire de quatre mois”.
12 mois d’abstinence pour les homosexuels donneurs de sang
L’autre condition à laquelle le donneur doit se soumettre est celle d’une abstinence sexuelle sur les douze mois ayant précédé la demande. Voire même un peu plus d’après les propos du docteur Charpentier : “Jusqu’à présent, le fait de déclarer, même anciennement, des relations sexuelles entre hommes était un motif d’exclusion. Aujourd’hui, si ces relations sexuelles sont plus anciennes que douze mois, le candidat peut donner”.
Des conditions allant possiblement évoluer
Précisons qu’une abstinence de quatre mois est requise dans le cadre d’un don de plasma et que si des études prochaines vont dans ce sens, ces conditions pourraient possiblement être assouplies. Pour l’heure, les homosexuels peuvent de nouveau donner leur sang depuis dimanche.
Cette autorisation ouvre ainsi la porte à quelque 500.000 nouveaux dons, le docteur François Charpentier indiquant que “si 4% donnent, cela fait 20.000 dons possibles”. Actuellement, on compte environ trois millions de dons annuels en France.