Don de gamètes : la France bientôt dans la partie ?
D'ici quelques jours, la France devrait enfin permettre aux couples n'ayant pas eu d'enfants de faire don de leurs gamètes, spermatozoïdes et ovocytes.
Jusqu’à présent, et à la différence d’autres pays comme l’Espagne, la France interdit la congélation d’ovocytes et de spermatozoïdes, hormis dans des situations faisant intervenir la maladie. Cette pratique vise pourtant à permettre aux femmes de donner naissance après leurs 40 ans, âge à partir duquel cette probabilité apparaît de moins en moins grande.
Mais à en croire nos confrères de Libération, disant s’être procuré le décret en question, le gouvernement s’apprêterait à mettre un terme à cette prohibition en autorisant, d’ici quelques jours, le don de gamètes, ovocytes et spermatozoïdes. On apprend au passage qu’il aura fallu quatre ans et de nombreuses négociations pour que “ce décret d’application de la loi de bioéthique de 2011” voie finalement le jour.
Ovocytes, gamètes et spermatozoïdes : la France voudrait encourager les dons
Et c’est probablement en raison d’une demande notable de spermatozoïdes et d’ovocytes et d’une nécessité de se rendre à l’étranger pour les couples concernés que “la ministre de la Santé […] s’est emparée de cette question que la droite encore au pouvoir avait laissé en rade”. Le décret, dont la signature devrait être apposée très prochainement par la ministre de la Santé Marisol Touraine et le Premier ministre Manuel Valls, afficherait l’intention de doubler le chiffre actuel de donneurs.
Une compensation “en nature” pour les donneurs
Et pour parvenir à ce but de 900 contributeurs, le gouvernement envisagerait d’encourager les dons en offrant une compensation aux volontaires, laquelle se traduirait par la possibilité de garder “à leur bénéfice une partie de leurs gamètes en vue d’un éventuel et futur recours à une procréation médicalement assistée (PMA)”. Toutefois, pour éviter d’éventuelles dérives du système, “au moins la moitié des ovocytes ‘matures’ d’un même prélèvement seront destinés à être donnés”. Et dans la situation où les gamètes obtenus s’avéreraient en quantité insuffisante, “la donneuse ne [pourrait alors] rien conserver pour son propre usage”.