Des djihadistes enlèvent un Français, la France ne cède pas
Un groupe lié à l'Etat islamique a revendiqué le rapt d'un Français en Algérie, et lancé un ultimatum à la France.
Il s’appelle Hervé Gourdel, il a 55 ans, et vit à Nice. Arrivé en Kabylie samedi pour effectuer un trekking d’une dizaine de jours, ce guide de haute-montagne, passionné de photos et de voyages, est tombé aux mains d’un groupe de djihadistes lié à l’Etat Islamique, Jund al-Khilafa. Ces derniers ont revendiqué son enlèvement par une vidéo, dans laquelle ils menacent également d’exécuter leur otage dans un délai de 24 heures, si la France ne cesse pas ses frappes aériennes contre l’EI en Irak.
L’enlèvement fait suite à l’appel de l’Etat Islamique aux musulmans, lundi matin, à tuer “tous les infidèles”, et en particulier les “méchants et sales Français”. La France, qui a rejoint les Etats-Unis dans une campagne de bombardements du nord de l’Irak, pour tenter d’y déloger les djihadistes, a lancé ses premières frappes aériennes vendredi, dans la région de Mossoul.
L’Etat Islamique, qui utilise des otages comme moyen de pression pour se prémunir des attaques occidentales, a récemment décapité deux journalistes américains, et un humanitaire écossais. Le groupe, qui contrôle depuis juillet un territoire à cheval sur la Syrie et l’Irak, réclame depuis l’allégeance de tous les musulmans du monde.
Paris affiche sa fermeté
En visite officielle à Berlin, le Premier ministre français Manuel Valls a rappelé la position prise par le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius : “Aucune discussion, aucune négociation”. Il a néanmoins affirmé “son inquiétude” après l’authentification de la vidéo.