Moins d’IVG en 2015, mais encore de gros écarts selon les régions
Un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) observe une légère baisse du nombre d'IVG pratiquées en France en 2015.
Dans notre pays, d’après le dernier rapport de la DREES sur la pratique des IVG, l’année 2015 a vu le nombre de celles-ci légèrement diminuer. En effet, 218.100 interruptions volontaires de grossesse ont été comptabilisées, soit une baisse de 3,9% au regard de l’année 2013.
En outre, selon les régions, de fortes disparités sont encore d’actualité, les chiffres passant parfois du simple au double.
Les données des IVG en 2015 et en détail
Après une tendance haussière en 2013, puis une stagnation du nombre d’IVG, c’est donc à une baisse que la France a eu affaire l’année dernière. Depuis 10ans, le taux de recours à l’interruption est stable à 14,4 IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans dans la métropole, atteignant 26,5 outre-mer.
C’est parmi la population féminine âgée de 15 à 19 ans que la tendance est à la baisse (12,3 pour 1.000 femmes l’an passé), après une hausse constatée entre 1990 et 2010. Et ce sont les femmes âgées de 20 à 24 ans qui y ont le plus recours (27 sur 1.000, métropole et outre-mer inclus). Pour l’institution, cette baisse chez les moins de 20 ans s’explique par le fait que la contraception d’urgence est mieux connue. En outre, de plus en plus d’IVG sont pratiquées après l’utilisation d’un contraceptif défectueux.
De fortes disparités selon les régions
Les régions dans lesquelles les femmes ont le plus recours à une IVG sont l’Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, la Corse… souvent deux fois plus qu’en Pays de la Loire par exemple. Autre signe de disparité, l’accès aux soins. Pourtant, la ministre de la Santé a présenté un plan au début de l’année visant à effacer les frontières territoriales en la matière. Un plan dont les résultats chiffrés se font attendre.
L’ensemble des données relatives à ce rapport est disponible sur le site de la Drees.