Discriminations : une intégration économique freinée pour les enfants d’immigrés
Un récent rapport indique que les jeunes immigrés sont mal intégrés économiquement en raison de discriminations dont ils sont victimes.
Le document, publié dimanche, est signé Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie. À l’intérieur, il nous est indiqué que les descendants d’immigrés, en particulier ceux originaires d’Afrique, verraient leur intégration économique freinée en raison de discriminations.
On apprend ainsi entre autres qu’en 2012, sur les jeunes actifs âgés de moins de 25 ans, le taux de chômage s’élevait à 42% chez les enfants d’immigrés africains. Un chiffre qui tombait alors à 29% dès lors qu’on s’intéressait à des descendants d’immigrés originaires de continents autres que l’Afrique. Quand aux enfants d’immigrés européens, ils étaient concernés à 22% par la recherche d’un emploi.
Intégration économique : les immigrés hommes plus touchés par les discriminations
Le rapport révèle également que les immigrés hommes seraient plus touchés par ces discriminations que les femmes, avec une population sub-saharienne majoritairement ciblée selon Jean Pisani-Ferry. D’après le commissaire général cité par Atlantico.fr, le fait que les descendants d’immigrés soient plus impactés par le chômage est lié à des facteurs “non expliqués” ainsi qu’à “des comportements discriminatoires à l’encontre de ces populations”.
La ghettoïsation, un vrai motif de crainte ?
Habiter dans un quartier dit prioritaire contribuerait également à renforcer “le sentiment d’avoir subi une discrimination liée à l’emploi”. Comme possibles pistes pour faire évoluer la situation dans un sens positif, le texte invite à “réfléchir aux moyens de compléter les politiques de droit commun par des mesures particulières, en direction des quartiers de la politique de la ville d’une part, des descendants d’immigrés de l’autre”.