Dieudonné a été mis en examen pour fraude fiscale et abus de biens sociaux
Des sources rapportent que le polémiste Dieudonné a été mis en en examen pour fraude fiscale et abus de biens sociaux en juillet dernier.
C’est aujourd’hui qu’on apprend par le parquet de Paris que Dieudonné a été mis en examen le 10 juillet dernier pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux à Paris. Plus tôt, en avril, le juge Renaud van Ruymbeke s’était vu confier une information judiciaire à la suite d’une enquête préliminaire sur le patrimoine et des mouvements d’argent du polémiste. L’enquête portait également sur des soupçons d’organisation frauduleuse d’insolvabilité et escroquerie, mais il n’avait alors pas été mis en examen.
Quels mouvements de fonds ? Les enquêteurs se penchaient sur une somme de 415.000 euros envoyée au Cameroun depuis 2009. Dans le même temps, Dieudonné ne réglait pas ses amendes, chose qu’il a par ailleurs corrigée depuis.
Les soucis judiciaires de Dieudonné
En outre, les enquêteurs se sont interrogés sur la façon par laquelle la société de production de sa compagne Noémie Montagne avait acquis pour 550.000 euros une propriété de l’humoriste alors mise aux enchères publiques alors qu’il était fiscalement endetté à hauteur de 900.000 euros. Une source proche du dossier indiquait en février dernier qu’à la suite d’un appel aux dons, Dieudonné avait reçu plusieurs centaines de chèques pour un montant approchant les 550.000 euros. Enfin, en janvier 2014, des policiers de l’Office anticorruption avaient mis la main sur 650.000 euros en argent liquide à son domicile, le produit selon son avocat de la billetterie de sa tournée de spectacles.
Et ce n’est pas tout des ennuis judiciaires de Dieudonné. Il doit encore faire face à :
- une comparution le 26 novembre prochain pour son appel au don visant à éponger ses condamnations financières, ce qui est interdit,
- un jugement en janvier pour provocation à la haine raciale après des propos tenus à l’encontre du journaliste de France Inter, Patrick Cohen,
- une enquête ouverte pour “apologie d’actes de terrorisme” après qu’il eut raillé la décapitation du journaliste américain James Foley par les djihadistes de Daech.