Dieudonné : 3.000 euros d’amende pour injure à Manuel Valls
Jeudi, la cour d'appel de Paris a condamné l'humoriste Dieudonné à 3.000 euros d'amende pour "injure publique". En 2013, il avait ainsi notamment qualifié le Premier ministre Manuel Valls de "Mussolini moitié trisomique".
Le 24 mars dernier en première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé l’humoriste Dieudonné pour des propos tenus en 2013 à l’encontre du Premier ministre Manuel Valls. À l’époque, les juges avaient ainsi considéré que les mots employés par Dieudonné n’entraient pas dans le cadre du texte de loi spécifiant l’injure publique.
Nos confrères du Point rapportent que jeudi, la cour d’appel de Paris a finalement condamné l’humoriste polémiste à 3.000 euros d’amende pour “injure publique”. Dans une vidéo publiée sur la toile en 2013, celui-ci avait notamment qualifié le Premier ministre de “Mussolini moitié trisomique”.
Injure contre Manuel Valls : Dieudonné condamné pour une vidéo de 2013
Les poursuites lancées contre Dieudonné ciblaient également d’autres désignations de Manuel Valls, telle celle d’“acteur de film porno” pour “la très mauvaise qualité de son jeu d’acteur”. Les images montraient de même l’humoriste considérer l’ex-ministre de l’Intérieur comme un “petit soldat israélien veule et docile”, ou encore des excréments devant “disparaître dans l’eau des chiottes”.
“Une décision très satisfaisante” pour l’avocat du Premier ministre
Pour Me Malka, avocat de Manuel Valls qui avait parlé d’“une erreur manifeste” du tribunal correctionnel, ce nouveau jugement est “une décision très satisfaisante dans un procès dont l’objet était d’assurer une certaine dignité du débat public”. L’avocate générale est quant à elle apparue surprise durant l’audience “par le jugement de première instance”, en considérant que par ses déclarations prononcées en 2013, Dieudonné avait outrepassé “la limite autorisée” par son statut d’humoriste. Précisons qu’elle avait requis 2.500 euros d’amende à son encontre. La défense de l’accusé avait pour sa part évoqué un premier jugement “en droit” alors que “beaucoup s’arrêtent de réfléchir” quand il est question d’un cas ciblant Dieudonné. Me Mirabeau, qui avait demandé la relaxe de ce dernier, indiquait que son client s’en était pris au responsable politique, “ses compétences et sa capacité oratoire” et non à Manuel Valls en qualité d’homme.