Diabète : les cellules génératrices d’insuline régénérées chez des souris
Des chercheurs français sont parvenus à régénérer les cellules génératrices d'insuline chez des souris à l'aide d'une molécule. Il est à noter que cette étude s'est révélée partiellement concluante chez l'être humain.
Les personnes souffrant de diabète doivent se soumettre, à un rythme quotidien, à des injections d’insuline. Cette démarche doit ainsi être opérée et répétée de manière à combler les manques découlant de la destruction des cellules bêta pancréatiques. Comme leur nom l’indique, il s’agit de cellules localisées au niveau du pancréas et qui génèrent continuellement de l’insuline.
La lutte contre le diabète a par conséquent notamment vocation à permettre aux cellules mises à mal par la maladie de pouvoir se défendre, voire se rétablir. Et nos confrères de Pourquoi Docteur ? de rapporter l’étude concluante menée sur le sujet par des chercheurs français de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
Insuline : une molécule permet la régénération de cellules
Les résultats de ces travaux, publiés dans la revue Cell, semblent ainsi attester d’une régénération obtenue sur les cellules bêta pancréatiques de souris, et ce à l’aide d’une molécule. Cette dernière devait pouvoir agir sans modifier les gênes.
Patrick Collombat, directeur de recherche Inserm, rappelle que c’est pourtant ce qui s’était produit lors d’une précédente étude, où l’être humain n’était visiblement pas concerné : “Notre première avancée était importante, mais il n’était pas possible d’agir de cette manière sur le patrimoine génétique d’un être humain”.
Des effets partiellement concluants chez l’être humain
Au final, les scientifiques ont jeté leur dévolu sur le neurotransmetteur GABA (acide γ-aminobutyrique), à partir duquel les cellules alpha peuvent donc être transformées en cellules bêta. Le GABA se trouve naturellement dans l’organisme même si les compléments alimentaires en renferment également.
Par ce biais, plusieurs souris ont pu guérir de leur diabète, et de satisfaisants résultats d’avoir de même été observés chez l’être humain. Ces chercheurs de l’Inserm ont en effet relevé qu’après environ deux semaines de culture en laboratoire avec du GABA, les cellules bêta présentes au sein d’îlots de Langerhans humains avaient augmenté de 24%, contre un recul de 37% des cellules alpha. Pour permettre la confirmation de ces résultats et de la pertinence du recours au GABA dans le traitement du diabète de type 1, des essais cliniques devraient prochainement avoir lieu.