Désormais en France, un mariage sur sept est mixte
En 2015, sur 236.300 mariages célébrés en France, 33.800 voyaient l'union d'une personne de nationalité française avec une autre de nationalité étrangère, soit 14%.
En 1950, la part des mariages mixtes représentait 6%, un taux qui est passé à 14% en 2015. A l’inverse, rapporte l’Insee, le nombre total de mariages est en recul depuis les années 1970, de manière “quasi continue”.
La nationalité des conjoints a considérablement évolué
Il y a 40 ans, ces unions mixtes concernaient principalement des couples franco-portugais ou franco-italiens (près d’un tiers d’entre elles, pour 4% seulement à ce jour). Désormais, 37% des mariages mixtes voient l’un des conjoints être originaire du Maghreb.
Pour Vanessa Bellamy, auteure de l’étude, l’explication est la suivante : “Ces évolutions traduisent en partie celles des flux migratoires. Après la deuxième guerre mondiale, l’immigration provenait essentiellement des pays européens : Italie et Espagne notamment. (…) L’immigration algérienne a progressé après-guerre, alors que celle provenant du Maroc a débuté un peu plus tard, dans les années 1970. Dans les années 1980, l’éventail des origines s’est ouvert aux autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe”.
Le “poids croissant” des mariages mixtes
Autre fait notable, 10% de ces unions mixtes sont des remariages. Mais également, les unions célébrées à l’étranger sont en augmentation. Ainsi, depuis 2004, celles-ci, transcrites ensuite à l’état civil, ont dépassé le nombre de celles célébrées sur le territoire français. Pour autant l’Insee ne précise pas quels sont les pays concernés.
Ces mariages occupent donc “un poids croissant” en France. Leur part a ainsi plus que doublé depuis 1950, évoluant de 6% à 14% en 2015. Ils ont aussi connu de fortes variations, avec des pics en 1991 puis en 2003 avec 47.500 unions, l’équivalent de 17% des mariages de cette année précise.