Déserts médicaux : de premières consultations de télémédecine en Alsace
En ce lundi, une consultation de télémédecine s'opère dans une petite commune alsacienne, une première pour ce village qui ne dispose plus d'aucun médecin généraliste depuis trois ans.
L’an passé, plusieurs expériences de ce type avaient été menées dans le cadre de la lutte contre les déserts médicaux. Alors déjà utilisée dans d’autres pays, la télémédecine aura ainsi été testée dans neuf régions de France, dans le but, selon la Direction générale de l’Offre de soins (DGOS), de “faciliter l’accès à l’offre de soins dans des délais raisonnables”.
Et en ce lundi, une consultation de télémédecine débute dans la commune d’Oberbruck, située dans la vallée de la Doller non loin de Masevaux (Alsace). Une démarche qui signe une première pour la région et qui s’imposait d’elle-même, ce village de 400 habitants étant ainsi dépourvu de médecin généraliste depuis trois ans.
De la télémédecine dans un village alsacien sans généraliste
Cette télémédecine a eu un coût, 50.000 euros pour l’installation du cabinet. Malgré tout, pour l’adjointe au maire Claire Freytag, “c’est une solution transitoire, un service rendu à la population”, tout en espérant “toujours faire venir un médecin chez nous”.
La semaine dernière, les habitants de la commune ont pu découvrir ce nouveau cabinet et y prendre leurs marques. C’est une démonstration qui leur est aujourd’hui offerte, laquelle semble principalement tournée vers les personnes âgées n’ayant pas de moyen de locomotion pour se rendre chez leur médecin le plus proche.
Des médecins peu favorables ?
Le cabinet de télémédecine bénéficiera de la présence d’une infirmière, et ce grâce à l’Asame (Association de Soins et d’Aides Mulhouse et Environs). C’est d’ailleurs l’Asame qui assurera la liaison avec l’un de ses médecins salariés (cinq au total) basés dans le Haut-Rhin.
Les patients auront à débourser 23 euros pour une consultation, et le cabinet est prévu pour fonctionner quatre fois par semaine pour des séances de 90 minutes. Visiblement peu emballés par le dispositif, comme le rapporte France Bleu, la plupart des habitants du village semble cependant consentir à s’y essayer. Les médecins du voisinage apparaissent également assez réservés sur la question, sans plus de précisions.