Désaccord entre Sarkozy et Gattaz autour du statut d’auto-entrepreneur
Pierre Gattaz a tenu à réagir aux propos controversés de Nicolas Sarkozy concernant le statut d’auto-entrepreneur.
Lancé en 2009 alors que Nicolas Sarkozy était à la tête du pays, le statut d’auto-entrepreneur ne semble plus avoir la cote auprès de l’ancien chef de l’état qui a critiqué ouvertement ce dernier. Des déclarations qui n’ont pas forcément été du goût de Pierre Gattaz, le président du Medef qui est monté au créneau pour défendre le million d’auto-entrepreneurs français.
Les auto-entrepreneurs “caillou dans la chaussure” de Nicolas Sarkozy
C’est dans une interview donnée à France Info que Nicolas Sarkozy a tenu à revenir sur le statut d’auto-entrepreneur. Pour l’ancien président de la République, la création de ce statut est un “caillou dans sa chaussure” et il faut impérativement réformer ce dernier car il pose “un problème de concurrence entre l’auto-entrepreneur qui n’a pas d’obligation et l’artisan”.
Ces déclarations de l’actuel président de l’UMP n’ont pas tenté de faire réagir. Les collectifs d’auto-entrepreneurs (FEDAE et UAE) sont montés au créneau, tout comme Pierre Gattaz, président du Medef, qui a apporté sont soutien au mouvement.
Les auto-entrepreneurs et le Medef remettent Sarkozy à sa place
Du côté de la FEDAE et de l’UAE ont lancé un appel se proposant de “poursuivre la réconciliation et la reconnaissance mutuelle entre les entrepreneurs et les auto-entrepreneurs” tout en demandant ouvertement “d’arrêter d’opposer artificiellement les artisans et les auto-entrepreneurs”. La FEDAE a lancé le mouvement de protestation “JE SUIS CAILLOU” rejoint entre autre par Hervé Novelli et Laurent Grandguillaume.
Pierre Gattaz de son côté a tenu à défendre un statut qu’il juge “très bon”. Le président du Medef a déclaré dans sa conférence de presse mensuelle qu’il continuait de penser que “le statut d’auto-entrepreneur est un très bon statut même s’il y a eu des problèmes à corriger au départ.” Le patron des patrons a ajouté que le statut était « un tremplin entre le statut de salariat et celui de l’entrepreneuriat, une manière de créer une relation entre les deux mondes ».
Selon une étude de l’Insee, les auto-entreprises sont le mode préféré de création des Français, avec une proportion de 51 % des sociétés créées l’an dernier.