Des vaccins et médicaments pourraient soigner les cancers d’origine infectieuse
La médecine a fait un réel progrès en découvrant que certains cancers survenaient après une infection. Ils pourraient ainsi être soignés grâce à des médicaments ou des vaccins.
Des chercheurs du CIRC de Lyon (Centre International de Recherche sur le Cancer) ont réalisé une étude. Les résultats publiés dans la revue Lancet Oncology révèlent que 16% des cancers seraient dus à une infection. Cette information capitale a ensuite été relayée par le Parisien où Catherine de Martel s’est exprimée. Le co-auteur de l’étude explique qu’une « quinzaine de virus, bactéries ou parasites sont connus depuis longtemps pour être à l’origine de cancers ». Les quatre bactéries pourraient ainsi entrainer « 1.9 million de nouveaux cas de cancer chaque année ».
Face à cette révélation, un cancer sur six aurait ainsi l’opportunité d’être soigné avec des vaccins ou des médicaments. Cette avancée est jugée importante, jusqu’à maintenant la liaison entre les deux n’avait pas été réalisée avec une réelle précision. Le traitement pourrait concerner la bactérie Helicobacter pylori, les hépatites B et C ainsi que le Papillomavirus qui entrainent respectivement les cancers de l’estomac, du foie et de l’utérus. En 2008, 12.7 millions de nouveaux cas ce cancer avait été recensé, ils ont servis de support pour les chercheurs.
Certaines régions jugées moins développées sont davantage touchées par des cancers causés par une infection. Le manque de contrôle pourrait ainsi être à l’origine de cette constatation. À l’heure actuelle, certaines méthodes sont disponibles notamment pour lutter contre les cancers du col ou l’hépatite B. Le docteur Martel rappel qu’en France de nombreux moyens sont mis à disposition. Pourtant, des réticences subsistent encore face à une vaccination ou à un éventuel dépistage. Auparavant, la cause infectieuse était sous-estimée, les spécialistes accordaient davantage d’importance aux conditions comportementales, environnementales et génétiques. De nouveaux modes de vie ont ainsi été mis en place notamment en prenant conscience de l’impact de l’environnement.
Une journée de dépistage était organisée mardi par Médecin du monde dans le but de déceler en quelques minutes la présence d’une hépatite B ou C.