Député ‘”frondeur” du PS : Pouria Amirshahi quitte le parti
Le député "frondeur" socialiste Pouria Amirshahi a décidé de quitter le PS "et le monde des partis en général", visiblement convaincu que ces derniers sont "au mieux incapables, au pire dangereux".
Né en Iran en 1972, Pouria Amirshahi rejoint la France quelques années plus tard avec sa famille et son histoire avec le PS commence en 1988, date à laquelle il adhère au parti. En 1994, il devient président de l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) et retrouve le PS au sortir de la présidentielle de 2002.
Député socialiste de la neuvième circonscription des Français établis hors de France depuis 2012, Pouria Amirshahi quitte aujourd’hui une nouvelle fois le Parti socialiste. Celui qui est décrit par Le Monde comme “l’un des premiers ‘frondeurs’ du Parti socialiste à l’Assemblée” à s’être opposé à la politique économique du gouvernement a expliqué les motifs de son départ au quotidien.
Pouria Amirshahi : “Je quitte le PS et le monde des partis en général”
“Je quitte le PS et le monde des partis en général, rhizomes d’un système institutionnel à bout de souffle. Ils sont devenus des machines électorales sans grande conviction, sans promesse d’avenir heureux pour le pays. Ils sont au mieux incapables, au pire dangereux comme par exemple le Front national. Notre système, confiscatoire de pouvoirs et de richesses, mène à l’abîme démocratique, social ou écologique.”
Un Parti socialiste “sans ressorts” pour le député “frondeur”
Et de poursuivre dans l’idée que les parties revêtent une utilité bien relative : “Et les partis semblent ne pas pouvoir faire grand-chose quand ils ne sont pas carrément dans le renoncement ou la complicité. Le mien est sans ressorts, sans idées malgré de nombreuses bonnes volontés avec qui je continuerai de partager des espaces de réflexion et d’action. Il y a chez nous comme ailleurs une caste de technocrates et de possédants de plus en plus puissants, et c’est contre cela que la gauche et les authentiques républicains doivent lutter.” Et quand on lui demande si ce combat n’est pas déjà celui mené par le gouvernement de François Hollande, le député répond que “la France n’est pas gouvernée par l’aile droite du PS, mais par des néoconservateurs, dans tous les domaines, à quelques exceptions près…”