La Défense : un agent de sécurité en service se jette du 20e étage d’une tour
Samedi matin, un agent de sécurité en service a sauté du 20e étage d'un tour située dans le quartier parisien de la Défense. Un ami à lui explique que la victime était "en souffrance dans son travail".
Le drame s’est produit samedi matin dans le quartier de la Défense, à Paris. Peu avant 10h00, un agent de sécurité en service s’est jeté du vingtième étage de la tour Kupka, mettant ainsi fin à ses jours. La semaine passée, ce vigile âgé de 42 ans avait pris part à la manifestation organisée sur l’esplanade pour y dénoncer des conditions de travail dégradées à son poste depuis l’instauration de l’état d’urgence.
Il semblerait que la victime n’ait pas laissé de mot derrière elle pour expliquer son geste. L’un de ses collègues, dont les propos sont rapportés par nos confrères du Parisien, affirme “en tout cas” n’avoir rien trouvé de tel “au poste de contrôle”.
Suicide d’un agent de la sécurité à la Défense après une réunion
Le vigile travaillait pour le compte de Securitas depuis 2007. Vendredi après-midi, soient quelques heures avant l’irrémédiable, il aurait quitté, “retourné”, une réunion tenue dans la tour en présence de la direction de son employeur. Pour son collègue, “le responsable leur a mis la pression”.
Une pression que l’agent de sécurité ressentait visiblement depuis déjà un certain temps, étant ainsi entré en dépression il y a environ dix-mois et saisi les prud’hommes concernant ses conditions de travail, qu’il souhaitait voir revues.
“Angoissé par l’incertitude dans son métier”
Son collègue l’affirme, “c’était quelqu’un de sérieux, reconnu pour son travail et très apprécié par ses collègues. Mais il était angoissé par l’incertitude dans le métier. Il était en souffrance dans son travail.”
La fédération Unsa, dont l’agent de sécurité était délégué syndical, évoque dans un communiqué la perte d’espoir du quadragénaire, tout en dénonçant “une politique brutale de management” au sein de Securitas. Jeudi se tiendra à Courbevoie une réunion extraordinaire du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) pour probablement décider des suites à donner à ce drame.