Découverte d’un moustique vieux de 46 millions d’années contenant du sang
Lorsque l’on évoque un moustique contenant des particules de sang, notre esprit s’envole vers Jurassic Park. La réalité est différente.
Dans le film, une équipe de chercheurs réussit à extraire de l’ADN d’un moustique gorgé de sang. Grâce à cette technique, ils peuvent ensuite donner la vie aux dinosaures alors qu’ils avaient disparu. Dans la réalité, le concept est toutefois différent selon Smithsonian Mag. Des entomologistes américains ont révélé qu’ils avaient découvert un moustique. Ce dernier est assez spectaculaire puisqu’il contenait encore dans son abdomen son dernier repas. Il est donc gorgé de sang et vieux de 46 millions d’années. L’un des chercheurs a révélé que le précédent moustique datait de 95 millions d’années. À cette époque, les dinosaures peuplaient encore la Terre, mais l’insecte découvert n’avait pas de sang.
Une découverte exceptionnelle
Le moustique retrouvé contient des particules de sang, mais il se nourrissait lorsque les dinosaures avaient disparu. Le concept de Jurassic Park s’envole donc en quelques instants. La découverte est toutefois extraordinaire pour les scientifiques, car, selon le biochimiste du Musée d’Histoire naturelle de Washington, Dale Greenwalt « c’est le premier fossile d’un moustique encore gorgé de sang jamais mis au jour ». L’insecte fossile a été étudié à l’aide des rayons X. Les analyses ont montré qu’il avait une concentration élevée en carbone et en fer et possédait des molécules d’hème. Pour l’étudier, les scientifiques ont agi avec précision, car son abdomen est gonflé comme « un ballon prêt à exploser. Il est très fragile ».
Enfermer dans du schiste
Les scientifiques avaient également peur qu’il se désintègre avant que l’étude ne soit réalisée. Un autre fait insolite a été découvert par les chercheurs. Le moustique était enfermé dans du schiste bitumeux du Montana. George Poinar, qui travaille à l’Université de l’Orégon sur les fossiles d’insectes, estime que « c’est la preuve qu’un moustique suceur de sang peut être préservé dans un milieu autre que l’ambre ». Il a également prouvé que les « composés porphyriques présents dans le corps d’un vertébré pourraient survivre dans des conditions adéquates pendant des millions d’années ».