Débat de la primaire : “pas de gagnant” aux yeux de Cambadélis
Alors que les sondages semblent faire d'Alain Juppé le vainqueur du premier débat télévisé de la primaire de la droite et du centre, le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis estime quant à lui n'en ressorti aucun gagnant.
Jeudi soir s’est tenu sur TF1 le premier débat de la primaire de la droite et du centre. Pendant plus ou moins 2h30, les sept candidats au scrutin ont chacun exprimé aux Français la position étant la leur quant à la manière envisagée de gouverner le pays en cas de victoire.
Les sondages font du maire de Bordeaux Alain Juppé le vainqueur de ce premier débat télévisé. Et en ce vendredi matin, la question a été posée au premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Jean-Christophe Cambadélis de savoir s’il partageait ce sentiment.
Cambadélis a trouvé le débat de la primaire “très barbant”
Sa réponse a été celle d’un homme ayant été du rendez-vous mais s’en étant visiblement lassé : “Écoutez, je crois qu’il y avait pas de gagnant hier soir, je trouve que c’était très barbant, ce débat, dans la forme et sur le fond, ils sont tous d’accord.”
“On est excessif avec le président de la République”
Sujet évoqué pendant le débat, l’ouvrage Un président ne devrait pas dire ça… signé de deux grands reporters du Monde. Le premier secrétaire du PS estime que plusieurs réactions aux confessions de François Hollande dépassent certaines limites et qu’elles semblent même témoigner d’une pathologie : “Écoutez, je trouve qu’on est excessif avec le président de la République, que ça devient maladif, mais qu’il ne se protège pas de cet excès.”
Et d’ajouter qu’il aurait mieux valu, à son sens, que le chef de l’État se trouve en face de moins d’interlocuteurs dans la réalisation d’un tel projet, Jean-Christophe Cambadélis considérant ainsi être quelque peu désorienté par la profusion de livres sortis sur cet angle : “Peut-être que le véhicule pour cette clarification n’était pas le meilleur, […] je pense qu’il aurait été plus juste d’écrire UN livre, et pas de se confier à tant de journalistes”.