New York : de l’anthrax et de la peste dans le métro
Des chercheurs américains ont dressé une carte de tous les microbes du métro de New York. Des bactéries de peste, anthrax sont retrouvées.
Fréquenté par des millions de personnes chaque jour, le métro de New York a toujours eu sa dose de critiques. Jusque-là, le métro américain était surtout réputé pour sa large communauté de rats, mais la critique émanant de l’Université américaine de Cornell risque de faire parler pendant longtemps. Les chercheurs de cette université ont tout simplement dressé une carte de tous les microbes que l’on trouve à travers le métro new-yorkais.
Une carte qui fait froid dans le dos, mais qui s’avère inoffensive selon ces mêmes chercheurs : “Pas besoin d’éviter le métro ou de mettre des gants”. “Je ne veux pas que les gens soient terrifiés par nos découvertes” estime l’un d’entre eux, expliquant que le faible ratio toxique des 637 espèces de bactéries, virus et champignons recensés sont inoffensives. Pourtant, ce sont des bactéries au nom assez inquiétant que l’on retrouve dans le métro new-yorkais, avec des fragments associés à l’anthrax, tétanos , ou encore de la peste bubonique.
Métro de New York : 10 milliards de fragments d’ADN
Intitulée Pathomap, cette étude en plus de son caractère effrayant, étonne par le nombre de bactéries que l’on trouve à l’intérieur du métro new-yorkais. Des bactéries qui se mélangent aux 5 millions de personnes empruntant ce métro et qui sont considérées comme des êtres vivants à part entière selon les chercheurs : “Ces microbes sont juste des habitants de toute ville et infrastructure urbaine” déclare Christopher Mason, auteur de cette étude.
Cette étude a également permis de constater la présence des micro-organismes liés à l’alimentation. Les chercheurs ont donc pu trouver des fragments de mozzarella, ingrédient répandu dans les pizzas, et ce dans près de 151 stations.
Les bactéries fidèles à la répartition géospatiale des new-yorkais
Outre ces bactéries, les ADN humains récoltés sont fidèles à la répartition des populations new-yorkaises. Ainsi on trouve des traces d’ADN africain à Brooklyn, des traces hispaniques et amérindiennes dans le Bronx, ou encore asiatiques vers Chinatown.