Trop de charcuterie augmenterait les symptômes asthmatiques
Asthme et charcuterie ne feraient pas bon ménage, si l'on en croit une étude de l'Inserm publiée à la fin de l'année.
La viande transformée, et donc la charcuterie, aggraverait les symptômes de l’asthme. C’est ce qui ressort d’une étude de chercheurs de l’Inserm publiée à la fin du mois de décembre dernier dans la revue Thorax.
Zhen Li, le directeur de ces recherches, a expliqué à l’AFP : “Une consommation élevée de charcuterie a été associée de façon directe à une aggravation des symptômes de l’asthme, avec un risque accru de 76% pour ceux en mangent le plus”.
Près de 1.000 personnes suivies
Pendant sept ans, ce sont précisément 971 personnes qui ont été suivies. Habitudes alimentaires, de vie, et historique respiratoire ont été scrupuleusement analysés et 42% d’entre elles étaient souffraient déjà d’asthme.
Pour 22% des individus consommant plus de 4 portions de charcuterie par semaine, les symptômes se sont aggravés. Un taux qui baisse à 20% chez ceux qui consomment entre une et quatre portions, voire 14% pour ceux qui en mangent moins d’une portion hebdomadaire.
Un danger, même pour les non-asthmatiques
Plus étonnant et inquiétant quand l’étude révèle que ces symptômes (difficultés à respirer, manque de souffle, oppressions au niveau du thorax) peuvent faire leur apparition chez des individus qui ne souffrent pas d’asthme. Pour Zhen Li, “Ces résultats élargissent l’effet délétère de la charcuterie sur la santé”. Elle préconise de “mettre en place rapidement des messages de santé visant à limiter la consommation de charcuterie”.
Mais d’où provient ce lien entre charcuterie et symptômes asthmatiques ? Les nitrites, utilisés à la fois pour la conservation de la viande transformée et qui lui donnent sa couleur rose, sont au rang des fautifs. Cet additif pourrait tenir une part non négligeable dans l’inflammation des voies respiratoires. Mais aussi, provoquer certains cancers des voies digestives.