Cyberterrorisme : Une « plateforme de bonne conduite » entre l’Etat et les opérateurs
A la suite d'une réunion entre le ministère de l'Intérieur et les grands opérateurs internet, un accord a été conclu, permettant une meilleure remontée des informations.
Conscient que la guerre du terrorisme, notamment sa propagande, se joue également sur Internet, le gouvernement a décidé d’agir. Mercredi se tenait une réunion entre le ministère de l’Intérieur et des grands opérateurs, parmi lesquels Google, Facebook, Microsoft, Apple, Twitter, ainsi que l’association française des fournisseurs d’accès et de services Internet.
Une réunion place Beauvau qui a abouti à une « plateforme de bonnes pratiques dans la lutte contre la propagande terroriste sur le Net » selon le ministère. Faisant suite à un déplacement du ministre Bernard Cazeneuve à la Silicon Valley le 21 février dernier, cette réunion prévoit notamment “la création d’un label permettant le retrait plus rapide des contenus illicites sur internet”.
Une meilleure coordination avec les opérateurs
Grâce à cet accord, l’État espère une meilleure coordination entre les opérateurs et les autorités françaises : “Les services de l’État pourront ainsi mieux hiérarchiser et organiser leurs demandes de retrait tandis que le traitement de celles-ci par les opérateurs sera simplifié » précise-t-on du côté de la place Beauvau. Il devrait également y avoir un “renforcement de la formation destinée aux policiers et aux gendarmes sur ces questions et la création d’un groupe de contact permanent“.
« Les terroristes n’ont pas leur place sur Facebook »
Interrogé par AFP, un porte-parole de Facebook réitère la volonté du réseau social de lutter à sa manière contre la propagande terroriste. “Les terroristes n’ont pas leur place sur Facebook ” déclare t’il. « Nous ne permettons pas à ce type de groupe, ni à ceux qui les soutiennent, d’être présents sur notre service. En tant qu’acteur responsable et engagé, Facebook a entamé un dialogue depuis de nombreux mois avec le ministère de l’Intérieur sur ce sujet ».
Depuis la cyberattaque de TV5 monde il y a près de deux semaines, le ministère de l’Intérieur a confirmé que cinq sites internet jihadistes ont été bloqués.