Crise des éleveurs : des agriculteurs français accusés d’agressions par l’Espagne
L'Espagne ne semble pas apprécier le contrôle de ses camions par les agriculteurs français, dénonçant ainsi une agression de ces derniers à l'égard de ses véhicules.
La crise des éleveurs, dont on peut raisonnablement penser qu’elle impacte négativement en premier lieu les agriculteurs français, commence toutefois à déranger au-delà des frontières hexagonales. Pour faire entendre leur mécontentement quant à leurs conditions de vie et de travail, ces éleveurs se sont ainsi livrés ces dernières semaines à de multiples manifestations et à la mise en place de barrages filtrants.
Et en Espagne, on n’apprécie apparemment pas le traitement réservé à ses camions. Vendredi, le gouvernement hispanique a en effet dénoncé des agressions de plus en plus fréquentes de ses véhicules que les agriculteurs français mèneraient “impunément” à leur encontre. En appelant dans le même temps la France à faire cesser cette situation.
L’Espagne demande à la France que les éleveurs cessent d’agresser ses camions
Plus précisément, en citant le communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères partiellement rapporté par l’AFP, le gouvernement ibérique a “exprimé aux autorités françaises par voie diplomatique sa profonde préoccupation après les faits graves qui se produisent sur les routes françaises depuis le 21 juillet et qui persistent en ce moment”.
“Une intimidation inacceptable” pour Madrid
Pour l’Espagne, qui dénonce une “violation évidente de la réglementation européenne” de même qu’“une intimidation inacceptable qui pénalise aussi bien les producteurs et les transporteurs espagnols que les distributeurs français de leurs marchandises”, les auteurs présumés de ces agressions sont “des agriculteurs et des éleveurs français qui agissent impunément”. Madrid entend désormais “être informé d’urgence sur les mesures que le gouvernement français a l’intention de prendre afin de mettre fin à ces agressions et sanctionner leur auteurs”. Alors que les autorités françaises et la Commission européenne se sont vu pour leur part remettre une liste des camions espagnols qui auraient été violentés.