Crimée : après l’offensive russe, l’UE prête à riposter
Hier la Crimée a connu une journée tendue. Les forces pro-russes ont pris deux bases militaires ukrainiennes et capturé le chef de la marine
Hier, des soldats pro-russes ont pris le contrôle du quartier général de la marine ukrainienne, capturant l’amiral Serhiï Haïdouk. En réponse à cette initiative, le président ukrainien par intérim Oleksander Tourtchinov avait alors menacé de représailles, s’il n’était pas libéré. Ce matin, nous avons appris que le commandant de la marine ukrainienne avait été relâché, à la demande du ministre de la Défense russe.
La veille, un militaire ukrainien, et un membre des forces pro-russes étaient morts à la suite d’une fusillade à Simferopol, illustrant par le sang l’escalade qui a lieu en Crimée. Le gouvernement ukrainien, souhaitant envoyer deux ministres pour désamorcer l’escalade, s’est vu répondre par le premier ministre de Crimée que ceux-ci seraient empêchés d’entrer dans le territoire.
Crimée : quelles sanctions contre la Russie ?
Joe Biden a annoncé que les États-Unis pourraient procéder à l’envoi de troupes, et précisé que “Tant que la Russie continue dans sa sombre voie, elle devra faire face à un isolement politique et économique croissant”.
Côté européen, les dirigeants sont réunis à Bruxelles aujourd’hui et vendredi pour convenir d’une riposte adaptée au rattachement de la Crimée à la Russie. Si le sommet UE-Russie pourrait être annulé à Sotchi, aucune sanction économique ne devrait être à l’ordre du jour. En revanche, la liste des personnalités russes ou pro-russes d’Ukraine dont les avoirs seront gelés, pourrait être allongée. Une annonce qui a arraché plus de sourires que de larmes à Moscou.