Crash d’EgyptAir : Juliette Méadel demande un usage réfléchi des réseaux sociaux
Lundi, la secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes Juliette Méadel a appelé à ce qu'aucun nom de victime du crash d'EgyptAir ne circule sur les réseaux sociaux sans autorisation préalable.
Alors que les recherches visant à retrouver les débris et les boîtes noires du vol MS804 se poursuivent en Méditerranée, le drame du crash d’EgyptAir continue d’alimenter les réseaux sociaux. Ces derniers permettant à tout un chacun de s’y exprimer, les informations délivrées ne sont, par conséquent, pas toujours, voire souvent, des plus fiables.
Et cette non-véracité des éléments publiés n’est pas sans causer des dégâts. On peut en effet lire sur ces plates-formes des noms de personnes présentées comme ayant péri lors du vol alors que cela n’a pas été confirmé. Une épreuve de plus pour les proches des passagers qu’a dénoncée lundi Juliette Méadel sur France 2.
Méadel appelle à “faire attention” aux fausses informations des réseaux sociaux
Invitée sur le plateau de Télématin, la secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes a ainsi appelé à ne pas supposer sur les réseaux sociaux quand ces hypothèses peuvent blesser des gens déjà marqués : “Ça a déjà eu lieu hélas après ‘Charlie Hebdo’ et surtout en novembre, où les informations – qui sont souvent fausses – circulent sur des réseaux sociaux et blessent des proches de victimes, qui ne savent plus à quel saint se vouer et qui sont en même temps très touchés par le fait qu’on parle de leurs proches.
Alors le rôle de l’État dans ces cas-là, c’est de dire et d’essayer d’appeler ceux qui peuvent l’entendre à la tempérance : attention, les proches de victimes sont blessés par le fait que les noms de ceux qu’elles pensent décédés circulent. Donc il faut faire très attention à ça, essayer de ne plus l’évoquer. Ça les blesse profondément.”
“Pensez à la douleur des victimes” du crash d’EgyptAir
Juliette Méadel s’appuie sur un certain nombre de témoignages récoltés au quai d’Orsay pour demander à ce que tout un chacun fasse preuve de mesure dans le traitement de la catastrophe, qu’il s’agisse d’ailleurs d’internautes lambdas sur les réseaux sociaux ou de journalistes dans les médias : “Beaucoup de ces proches de ces familles nous ont dit : […] ‘J’ai retrouvé le nom de mon père, ma mère ou mon fils, j’ai retrouvé son nom comme étant mort dans les journaux’, alors même qu’à l’heure où nous nous parlons, le décès n’a pas été constaté ou nous manquons cruellement d’informations. Le simple fait de voir le nom de votre père ou de votre mère, dont vous craignez qu’ils ne soient morts depuis deux jours mais vous n’en êtes pas certain, le simple fait de voir ce nom dans les journaux, ça peut être extrêmement blessant.
Donc nous, nous disons et moi je demande explicitement, à la fois sur les réseaux sociaux, sur les médias : attention, pensez à la douleur des victimes, n’évoquez pas ces noms tant que vous n’en êtes pas certains et surtout sans l’accord des personnes concernées.”