Coup de filet dans une filière de recrutement présumée pour le jihad
Des interpellations ont eu lieu en Midi-Pyrénées, région parisienne et Normandie dans une filière d’acheminement de candidats au jihad.
Lundi matin, les services antiterroristes ont démantelé une filière présumée d’acheminement de candidats au jihad vers la Syrie.
Au même moment, la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire ainsi que les forces du RAID (unité d’élite de la police) et les forces de police ont procédé à l’interpellation d’une dizaine de personnes dont les identités n’ont pas été révélées. Les environs de Toulouse, mais aussi la Normandie et la région parisienne ont été concernés par cette opération.
Filière de candidats au jihad : 10 à 15 objectifs concernés
Selon des sources policières, la SDAT avait été renseignée de départs en Syrie, certains déjà effectués, d’autres en cours d’organisation par ce qu’on appelle la “filière du Tarn”. Cette organisation, qui disposerait de nombreuses ramifications en France, se serait montrée plus que discrète et très bien organisée.
2014 en France fut l’année d’un nombre grandissant de candidats au jihad, que ce soit en direction de l’Irak ou de al Syrie. Selon le ministère de l’Intérieur, celui-ci avait augmenté de 80% depuis le mois de janvier pour compter 1.100 individus au moins de novembre selon le procureur de Paris.
Le plan antijihad français
A la fin du mois d’avril 2014, un numéro vert a été émis en place à destination des familles qui auraient des doutes sur des velléités de départ de leurs proches, notamment les plus jeunes d’entre eux. Au début du mois de novembre, 625 signalements “pertinents et avérés” étaient établis et 70 à 80 départs pour la Syrie avaient ainsi pu être évités.
Les estimations portent sur 400 Français présents sur place à l’heure actuelle, 200 montrant des signes de départ et 120 retours du front.