Contre des faveurs sexuelles, le CRS proposait d’annuler des PV
A partir d'aujourd'hui, cet acien CRS incarcéré depuis 3 ans sera jugé pour viol devant la Cour d'assises de Versailles.
La Cour d’assises des Yvelines juge à partir de lundi et jusqu’à vendredi un ancien CRS. Il est accusé par plusieurs automobilistes de viol, mais aussi d’agressions sexuelles.
Entre 2011 et 2013, celui qui est en détention depuis 3 ans réclamait des faveurs sexuelles contre l’annulation de procès-verbaux.
Une première plainte en 2013
En août 2013, une journaliste de 35 ans dépose plainte au commissariat de Boulogne-Billancourt. La veille, le CRS l’avait repérée dans une station service située sur l’autoroute A13 à hauteur de Morainvilliers. Après l’avoir prise en filature, il la contrôle devant un hôtel d’Orgeval. Après avoir notifié à la conductrice quelques infractions mineures, il lui demande de le rejoindre à bord de son véhicule alors qu’il est en train de dresser ses contraventions.
Elle y découvre le fonctionnaire pantalon baissé, et propose un arrangement basé sur des faveurs sexuelles. Suite à son refus, il la suit alors jusqu’à son domicile situé à Saint-Cloud, et c’est le lendemain qu’elle portera plainte, munie du relevé de la plaque d’immatriculation de l’agent qui sera rapidement identifié.
Une peine en 2011 pour des faits similaires
Le prévenu n’en était pas à son coup d’essai. Deux ans plus tôt, il avait été condamné à 9 mois de détention pour avoir proposé d’annuler un PV contre une nuit d’amour à une jeune automobiliste qui avait été aupravant interpellée en état d’ivresse au volant.
D’autres victimes évoquent plusieurs faits de “viol”, d’“exhibition sexuelle”, ou des “agressions sexuelles”. Pendant sa garde à vue, l’ancien fonctionnaire avait reconnu la matérialité du fait évoqué plus haut, en mettant en avant la pulsion. Mais il a nié les faits de viol et minoré ceux concernant les agressions sexuelles, en évoquant des victimes consentantes ou provocatrices.