Consommation de tabac au lycée : des zones fumeurs bientôt autorisées ?
C'est en début de semaine prochaine que le tribunal administratif de Cergy-Pontoise décidera si, oui ou non, des zones fumeurs peuvent être mises en place au sein de lycées.
Le Comité national contre le tabagisme et Droits des non-fumeurs ont récemment déposé un recours auprès du tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Les associations considèrent ainsi qu’“un lycée sur deux” renferme des zones fumeurs “illégales”.
Le tribunal s’est donc penché mercredi matin en référé sur la situation du lycée Paul-Lapie de Courbevoie, et l’un des avocats des associations susmentionnées a indiqué qu’une décision de justice sera prononcée en début de semaine prochaine sur la validation, ou non, de ces zones fumeurs dans les lycées.
Zones fumeurs au lycée : deux associations appellent à leur interdiction
Dans des propos repris par nos confrères du Point, Me Sfez appelle à l’interdiction de ces espaces “qui portent atteinte à la préservation de la santé des mineurs, et donc à l’intérêt public”. On apprend par ailleurs que le Comité national contre le tabagisme et Droits des non-fumeurs ne se sont pas limités au cas du lycée de Courbevoie.
Le tribunal administratif de Paris a en effet été saisi par ces deux associations concernant “deux autres cas emblématiques” de zones fumeurs, lesquelles auraient été observées dans les lycées Voltaire et Rodin de la capitale. Le verdict est attendu pour être rendu le 9 mai prochain.
Tabac : “200 personnes [en] meurent chaque jour”
Pour le président de l’association Droits des non-fumeurs Gérard Audureau, “la mort n’est pas immédiate, mais 200 personnes meurent chaque jour à cause du tabac”. Et d’ajouter qu’ont été enregistrées de “nombreuses plaintes émanant de parents d’élèves, d’enseignants et de personnels des lycées”.
Si l’interdiction totale de fumer dans les lieux publics, incluant les cours de récréation des collèges et lycées, a été appliquée par décret en 2006, les ministères de l’Éducation et de l’Intérieur auront décidé, suite aux attentats du 13 novembre, de tolérer provisoirement cette consommation de tabac et ce afin de prévenir des attroupements à l’extérieur des établissements.