Dans un comté anglais, le harcèlement sexiste devient un “crime de haine”
Dans le Nottinghamshire, le harcèlement sexiste, qu'il soit physique ou moral, est désormais considéré un délit, un "crime de haine".
Du côté des forces de police comme de la justice, dans le comté de Nottinghamshire, tout geste ou parole sexistes déplacés seront considérés comme “crime de haine”. Le terme est fort, mais ces actes misogynes pourront être signalés et poursuivis au pénal.
Un délit qui ne concerne pas les violences conjugales
Mais que dit exactement cette ordonnance, et quels actes sont concernés ? Il s’agit des “incidents contre des femmes qui résultent d’une certaine attitude d’un homme envers une femme, et (…) tout comportement d’un homme envers une femme motivé par le simple fait qu’elle est une femme”.
En revanche les violences conjugales ne sont pas couvertes par cette ordonnance. Elles sont bien entendu toujours susceptibles de poursuites en justice, mais des lois bien spécifiques les couvrent déjà. Mais e-mails et photos en font quant à elles partie.
Un travail de deux ans pour parvenir à cette ordonnance
Pendant deux ans, les autorités policières locales avaient multiplié les rencontres avec les associations et les femmes victimes d’harcèlement. Melanie Jeffs, qui dirige le Nottingham Women’s Centre, n’a pas caché sa satisfaction : “Nous constatons avec plaisir que la police du Nottinghamshire prend en compte l’ampleur des violences et des intimidations auxquelles les femmes sont confrontées au quotidien dans notre société. Les traiter comme des crimes de haine va ouvrir les yeux de la population sur la gravité de ces incidents et, nous l’espérons, encourager davantage de femmes à les signaler aux autorités”.
Quant à Sue Fish, de la police du comté, elle indique : “Il faut que ces avancées permettent de faire de la région un endroit plus sûr pour toutes les habitantes”. Un exemple pour les autres comtés anglais et plus globalement, pour les autres pays ?