Compléments alimentaires : attention au chrome !
Une étude australienne révèle les potentiels dangers d'une consommation à long terme de compléments alimentaires à base de chrome. Ils pourraient s'avérer cancérogènes.
Les compléments alimentaires à base de chrome sont présentés par les industriels comme ayant des vertus coupe-faim, ou encore qu’ils participent de la régulation de la glycémie. Mais selon une récente étude menée par des chercheurs australiens, sa consommation à long terme pourrait présenter de graves dangers pour la santé.
Chrome et compléments : quels avantages ?
La prise de compléments alimentaires à teneur en chrome sont le plus souvent proposés dans les cas de dérèglements du métabolisme des lipides et glucides (obésité ou diabète de type 2 par exemple). Ce minéral aide le sucre à être assimilé par l’organisme, le sang en particulier, et fait office de régulateur de l’insuline. En outre, il équilibre le taux de glycémie et élève le niveau de bon cholestérol.
Que cette prise soit recommandée pour les sportifs ou les personnes désireuses de mincir, l’apport quotidien conseillé en France est de 40 microgrammes. Seulement, certains compléments peuvent être prescrits jusqu’à des doses 12 fois supérieures.
Des effets potentiellement cancérogènes
Pour mener à bien leur étude, les chercheurs de l’Université de Sydney ont traité des cellules graisseuses animales avec des doses de chrome non toxiques, puis les ont analysées par rayons X. Ainsi, l’accumulation de l’oligoélément dans les cellules a pu être remarqué, ainsi que la survenance du chrome VI. Le Dr Lindsay Wu, principale auteure de l’étude, explique : “Nous avons pu montrer qu’un phénomène d’oxydation du chrome III se déroule dans la cellule. C’est ce processus qui aboutit à la forme cancérogène”. Et ces effets sont lents, silencieux puisque les premiers symptômes liés à un cancer dû à une trop forte exposition au chrome VI peuvent ne se faire connaître qu’au bout de 20 ans.
Les chercheurs indiquent que des recherches complémentaires seront nécessaires afin de confirmer ces résultats. Nous pouvons rappeler que du bon chrome, le chrome II, se trouve naturellement dans des aliments comme les pommes de terre, le foie de veau ou encore les champignons ou les germes de blé.