Commentaires d’internautes sur les migrants : certains sont “insupportables” pour France 3
Après avoir publié sur sa page Facebook une vidéo de migrants de Calais arrivant notamment à Toulouse, France 3 Midi-Pyrénées a observé un flot de commentaires haineux que la station locale a décidé de dénoncer.
Jeudi matin, France 3 Midi-Pyrénées publie sur sa page Facebook une vidéo de migrants de Calais arrivant entre autres à Toulouse en vue d’être accueillis dans des centres adaptés. Ces parutions étant ouvertes aux commentaires, des internautes ne se sont ainsi pas privés de faire connaître leur avis sur cette information.
La station locale déplore aujourd’hui n’avoir principalement relevé que des messages de haine à l’encontre de ces migrants. Dans un article mis en ligne jeudi, elle rapporte plusieurs de ces commentaires (sans masquer l’identité de leurs auteurs) et regrette qu’ils aient été laissés sur la base du a priori.
Migrants : des internautes parlent “invasion” et “terroristes”
On a pu par exemple lire que ces migrants étaient assimilés à des terroristes, qu’une “invasion [était] en marche”, bien que concernant moins de 300 personnes, et que le gouvernement ne souhaitait de toute façon par leur venue puisqu’au mode de vie supposément incompatible avec les valeurs de la République.
France 3 Midi-Pyrénées explique que “nous sommes, en tant que service public d’information, profondément attachés à la liberté d’expression. Les commentaires sur notre page facebook sont modérés a posteriori. Cela signifie que ceux qui franchissent la ligne jaune, en matière de respect de la loi (incitation à la haine, insulte, etc) sont supprimés après intervention de nos modérateurs. C’est un travail fastidieux surtout sur certains sujets dits ‘sensibles’ et encore plus à l’approche des élections.”
“Cette ‘haine de l’autre’ est irrationnelle”
Et d’ajouter notamment que “cette ‘haine de l’autre’ est irrationnelle. Elle ne repose sur rien d’autre qu’un sentiment. Peu importe comment on le nomme, ‘de peur’, ‘d’insécurité’. Irrationnel. Ce ne sont pas 27 hommes, démunis de tout qui vont changer la vie d’un quartier, d’une ville comme Toulouse. Ce ne sont pas 250 ou 270 personnes qui vont mettre en péril l’équilibre de notre région. Vous qui voyez dans ces images des violeurs ou des agresseurs, dites-vous qu’y figurent peut-être le médecin qui sauvera demain votre enfant ou le maçon qui construira votre maison”.
À l’heure où sont rédigées ces lignes, ce sont les commentaires dénonçant les messages haineux qui apparaissent en premier lieu sous cette fameuse vidéo Facebook. Et c’est peu ou prou le même constat que l’on peut dresser suite au partage, sur le même réseau social, de l’article pointant le doigt sur ces “commentaires nauséeux”.