Comité national autisme : les familles espèrent de vraies mesures
A Paris, le "Comité national autisme" qui se réunit ce jour est source d'attentes de la part des familles qui souhaitent que des mesures fortes soient prises en faveur de la prise en charge.
Le “Comité national autisme” se réunit jeudi à Paris. Du côté des familles, on attend que des mesures concrètes en matière de prise en charge des personnes qui en sont atteintes. Mais qu’est-ce que ce Comité ? Il se compose d’associations, de professionnels et de représentants d’administrations. Son objectif est de faire le bilan ponctuel du 3ème Plan autisme, pour les années 2013-2017, mais aussi d’envisager son futur.
Il prévoit au départ la création de 3.400 places d’accueil supplémentaires pour les enfants et adultes à l’horizon 2017, car de nombreux parents se retrouvent poussés à chercher accueil en Belgique. Mais aussi, un dépistage du trouble avant les 18 mois d’un enfant.
Autisme : des familles insatisfaites et dans l’attente
Mais quel est l’état d’esprit des proches ? Florent Chapel, pour le Collectif autisme, résume : “Nous avons le sentiment d’être écoutés, mais il y a urgence, des mesures plus radicales doivent être prises”.
Du côté ministériel, la secrétaire d’État chargée du handicap Ségolène Neuville affirmait début avril devant les députés : “il y aura la mise en œuvre concrète d’une aide financière complémentaire pour les familles qui déboursent énormément d’argent pour des intervenants actuellement non pris en charge par la Sécurité sociale”.
Pour les collectifs ou associations de familles concernées, “la prise en charge correcte d’un enfant autiste se situe entre 2 000 et 3 000 euros par mois, dépenses impossibles pour la majorité des familles”. Ces mots émanent d’Olivia Cattan, présidente de SOS Autisme. Ouest-France rappelle qu’un manifeste a été remis dans ce sens au président Hollande au début du mois.
Quid de la pratique du “packing” ?
Autre sujet d’attente de la part des familles, des annonces au sujet du “packing”. Certains établissements le pratiquent encore : il s’agit d’envelopper les jeunes autistes dans des draps froids et humides pour qu’ils prennent conscience de leur corps. Pour le porte-parole de Collectif autisme, il s’agit d’une “pratique d’un autre âge qui doit cesser”.