College Boy : la violence du dernier clip d’Indochine fait débat
Indochine a dévoilé hier le clip de College Boy, réalisé par Xavier Dolan. Mais la vidéo fait débat car elle montre des images violentes, pour critiquer le harcèlement à l'école.
Le clip est tourné en noir et blanc et montre le quotidien d’un garçon, souffre-douleur dans son collège. Mais au fur et à mesure du clip, la violence augmente crescendo. Le personnage se fait frapper par d’autres étudiants pendant que les autres ont les yeux bandés, symbolisant ceux qui préfèrent détourner le regard. A la fin du clip, le garçon se fait crucifier et tuer.
La vidéo, réalisée par Xavier Dolan, l’auteur de J’ai tué ma mère, commence par un message d’avertissement : “Ce vidéo clip comporte des images et séquences susceptibles de heurter les plus jeunes.”
Françoise Laborde veut interdire College Boy au moins de 16 ans
Françoise Laborde, membre du CSA, est intervenue sur Europe 1 jeudi pour dénoncer la violence du clip d’Indochine. “Cette vidéo montre des images dont la violence est inestimable et il y en a assez de cette mode de la violence. La mort, ce n’est pas esthétique. La violence, ce n’est pas esthétique. La torture ce n’est pas esthétique.”
L’ancienne journaliste de France 2 souhaite que le clip soit interdit au moins de 16 ans, voire au moins de 18 ans, pour en empêcher la diffusion avant 22h sur les grandes chaînes de télévision. “Quand c’est extrêmement violent, ça ne peut pas être diffusé sur les antennes, donc a priori, un document comme celui-ci sera étudié en groupe de travail et il devrait y avoir au minimum une interdiction aux moins de seize ans, peut-être même dix-huit ans“, déclare-t-elle. “Ces images n’ont pas leur place en journée sur des chaînes musicales. C’est insupportable de montrer une telle violence. On est dans une chanson, pas dans un clip d’art et d’essai.”
Xavier Dolan n’a pas voulu choqué
Le réalisateur du clip Xavier Dolan explique sa démarche. Il a voulu “montrer que cette situation est possible parce que rien ne l’empêche. Dire que mon clip encourage la violence, c’est complètement stupide. Est-ce vraiment plus violent que tous les films qui arrivent sur nos écrans tous les jours ?”
Nicolas Sirkis, le leader du groupe Indochine n’hésite pas à comparer sa démarche avec les spots tournés dans le cadre de la prévention routière. C’est “la même démarche que lorsque la sécurité routière réalise un clip choc pour sensibiliser aux accidents de la route.”