Des clients Airbnb français louent une maison à une figure du néonazisme espagnol
Une famille de Saint-Nazaire ne savait pas qu'elle avait loué une maison, non loin de Barcelone, au chef d'un réseau néonazi catalan.
La famille Guillonnet n’a pas vraiment passé les vacances qu’elle souhaitait. Habituée à la plateforme de location entre particuliers Airbnb, son choix s’était porté sur une maison à Vilalba Sasserra, à 50 km de Barcelone.
Au quotidien Ouest-France, Anne-Sophie débute son récit : “Nous avions réservé une maison dans la campagne barcelonaise pour rejoindre des amis. Une location d’une semaine (…) au calme. Nous ne savions rien du propriétaire et disposions de photos du bien, de son adresse et du prix”.
Un réveil tumultueux
Le Jour J, elle raconte que le propriétaire est “visiblement pressé mais sympa”, et leur annonce qu’il “partait randonner quelques jours en montagne“. Et les choses se gâtent dès le lendemain de leur installation. Le petit-déjeuner pris sur la terrasse est brusquement interrompu par un homme encagoulé qui met en joue le conjoint d’Anne-Sophie avec un fusil d’assaut.
“Une dizaine d’hommes lourdement armés l’accompagnent. Ils sont à la recherche du propriétaire et perquisitionnent les lieux. Munis d’un bélier, les policiers d’élite catalans enfoncent quatre portes de pièces verrouillées dans la maison”, poursuit-elle.
Un éditeur et libraire néonazi
A leur retour en France, le couple apprend que l’homme à qui ils ont loué cette maison est un “éditeur et libraire négationniste à Barcelone, qui a été condamné à de multiples reprises à des peines de prison ferme pour apologie de l’Holocauste”.
Dans un premier temps, la plateforme Airbnb a répondu par la négative à la demande de remboursement d’Anne-Sophie, arguant du fait que le délai de réclamation était dépassé, tout en supprimant l’annonce de leur site. Mais ce matin, Ouest-France rapporte cette information donnée par la cliente : “Airbnb m’a proposé en début d’après-midi le remboursement intégral de ma semaine de location et insisté pour savoir si cela me convenait (…) J’aurais dû demander un dédommagement”, conclut-elle.