Clermont-Ferrand : arrestation d’une jeune femme radicalisée
Mercredi, une jeune femme radicalisée de 18 ans a été arrêtée à Clermont-Ferrand. Elle a depuis été placée en garde à vue et fait désormais l'objet d'une enquête pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
C’est mercredi qu’une jeune femme âgée de 18 ans et connue pour sa radicalisation a été arrêtée à Clermont-Ferrand, après que le Parquet antiterroriste de Paris en a ainsi donné l’ordre dans le cadre d’une enquête. Cette personne était installée depuis seulement quelques mois au sein de la ville.
Son interpellation, nous rapporte France Bleu, a été décidée après que les services de renseignement ont repéré de curieux agissements de sa part sur l’application Telegram. Précisons que cette dernière compte 100 millions d’utilisateurs, et parmi eux, un certain nombre de djihadistes en raison du cryptage des données et de l’anonymat que Telegram garantit.
Arrestation d’une jeune femme radicalisée et utilisatrice de Telegram
Il est d’ailleurs à rappeler que les deux auteurs de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray s’étaient rencontrés sur la même application. La jeune femme arrêtée mercredi a depuis été placée en garde à vue dans la région parisienne et entendue dans le contexte d’une enquête pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”. Si l’on ignore si cette garde à vue est toujours effective à l’heure où sont rédigées ces lignes, cette mesure peut durer un maximum de 96 heures dans son cas.
Un précédent le week-end dernier
Le week-end dernier, une opération similaire avait été observée à Melun, avec ainsi l’interpellation d’une adolescente de 16 ans radicalisée. Sur Telegram, elle avait signifié son intention de commettre un attentat en France. Pour le spécialiste des nouvelles technologies Guilhem Fouetillou, il existerait bien un moyen pour que les services de renseignement puissent agir sur Telegram sans passer par un contrôle systématique de tous ses utilisateurs.
“Ils peuvent jouer la carte de l’infiltration. Pour éviter une surveillance généralisée, ces services savent se glisser dans des groupes de personnes, dans des conversations, comme on le fait dans les réseaux traditionnels, dans les mosquées ou les prisons où il y a des recruteurs par exemple.”