Claude Chirac : Alain Juppé, le fils que son père n’a jamais eu
Dans une tribune publiée dans L'Obs, la fille de Jacques Chirac dresse un portrait particulièrement élogieux d'Alain Juppé, qu'elle présente même comme le "fils aîné" de son père.
Si Bernadette Chirac n’a jamais vraiment caché sa préférence pour Nicolas Sarkozy en tant que successeur légitime de son époux à la tête de l’État français, l’un de ses filles ne partage vraisemblablement pas cet avis. Dans une tribune récemment publiée dans L’Obs, Claude Chirac fait ainsi l’éloge d’Alain Juppé.
Une prise de position ayant pour apparent but de préparer la primaire de la droite et du centre de novembre prochain, qui opposera notamment le maire de Bordeaux au leader des Républicains. Celle qui fut la conseillère de Jacques Chirac durant ses deux mandats présidentiels, et qui occupe aujourd’hui la fonction de vice-présidente de la Fondation Chirac, démarre donc son portrait d’Alain Juppé avec une profusion de compliments à son égard.
Alain Juppé, “le pur produit de l’école de la République” pour Claude Chirac
“Le premier mot qui me vient à l’esprit pour évoquer Alain Juppé est ‘élégance’. Ce qu’on découvre aussi au fil du temps, c’est qu’il est un homme authentique. Il est le pur produit de l’école de la République. Quand il en parle, c’est avec émotion, pudeur et sensibilité. Il a aimé apprendre et il a aimé ce qu’il a appris. Mais vous ne le verrez jamais exhiber ses connaissances ni sa culture.”
“Il est le fils aîné de Jacques Chirac”
Mais l’élégance ne semble pas être le seul trait que Claude Chirac reconnaît à Alain Juppé : “S’il y a un mot qui définit Alain Juppé, c’est la loyauté. Je l’ai vu entre 1993 et 1995, ministre adulé, il aurait pu tout demander et tout obtenir. Il a fait le choix de prendre le risque de tout perdre avec Jacques Chirac plutôt que d’abjurer, de trahir un attachement, des convictions fondamentales.” Et de poursuivre en déclarant même que l’ex-président de feu l’UMP est “le fils aîné de Jacques Chirac”. Claude Chirac conclut sa tribune en attribuant au maire de Bordeaux une volonté d’agir pour la France et non pour son intérêt propre : “Expérience, vision, autorité, courage, détermination et peut-être, plus que tout, une forme suprême de désintéressement. Même si la vie politique est souvent affaire d’ambition, ce n’est plus pour lui-même qu’il se bat, c’est simplement pour son pays. C’est cette sincérité qui fait qu’Alain Juppé, si longtemps respecté mais parfois incompris, rencontre aujourd’hui la confiance des Français.”